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Expérimentations en Gironde
L´intérêt du pigeage n´est pas systématique

Le pigeage n´est pas systématiquement valorisé sur les vendanges de merlot, par rapport aux remontages traditionnels.


Il faut y réfléchir à deux fois avant d´investir dans du matériel de pigeage car l´effet escompté n´est pas toujours au rendez-vous. En Gironde, l´ITV et la Chambre d´agriculture, se sont ainsi penchés sur l´intérêt des robots pigeurs mobiles pour la vinification des merlots. Ils ont en l´occurrence comparé une vinification menée à la fois avec remontage à la pompe et pigeage (au moyen du robot pigeur Seguin Moreau), à une vinification traditionnelle avec des remontages uniquement. Dans ce cas, un pigeage complet du chapeau correspondait à un remontage du volume total de la cuve. Après deux années d´expérimentations (2002 et 2003), « les résultats montrent que le pigeage n´a pas permis une modification très importante de la composition polyphénolique des vins ni de leurs qualités organoleptiques », jugent les expérimentateurs.

©ITV France


Pour le millésime 2002, récolté à bonne maturité, le vin de la modalité pigée est jugé, après un an de vieillissement en bouteilles, « un peu moins intense au nez mais plus aromatique en bouche comparativement au témoin, et un peu plus structuré et tannique ». Pour le millésime 2003, moins mûr, le vin de la modalité pigée apparaît « moins intense et moins complexe au nez, moins structuré mais avec un peu moins d´amertume » que le vin de la modalité témoin.
Il ne faut pas pour autant faire une croix définitive sur les pigeurs dans le Bordelais. « L´incidence du pigeage est malgré tout à prendre en considération car elle diffère selon le potentiel et l´état de maturité polyphénolique des raisins vinifiés. » Le pigeage serait plutôt à réserver aux vendanges « de très bon potentiel, récoltées à maturité ». Ces résultats doivent maintenant être confirmés sur les autres cépages rouges du Bordelais.

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