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Oenotourisme : les conseils pour bien se lancer

Une fois le positionnement marché de l'offre de tourisme viticole réglé, de nombreuses questions pratiques se posent. Retour sur les principales.

Où investir en priorité ?

Sur cette question, les experts sont unanimes : il faut prioritairement investir sur l’humain, puisque la rencontre doit être au cœur de l’œnotourisme. Mais bien évidemment, l’amélioration du site et son aménagement sont un préalable indispensable : un confort minimal est nécessaire aux visiteurs, comme la présence de sièges ou des toilettes propres. Enfin, il est fortement recommandé d’investir sur la communication, pour des questions de visibilité auprès du grand public.

Faut-il une assurance particulière ?

Oui. L’exploitant réalisant de l’œnotourisme doit disposer d’une responsabilité civile professionnelle pour l’accueil de personnes.

Quelles sont les périodes d’ouverture à privilégier ?

L’activité œnotouristique est assez étalée dans l’année : elle s’étend de la sortie des premières feuilles à leur chute, avec un pic en septembre-octobre.

Mais les horaires et périodes d’ouverture sont une affaire personnelle. À titre d’exemple, pour privilégier la vie de famille, mieux vaut ne pas ouvrir toute l’année, car les touristes viennent les fins de semaines. Un week-end par mois peut alors être un bon compromis. En revanche, à partir du moment où le domaine annonce être ouvert, il faut être disponible. « Car la frustration est très mal gérée par les touristes, pointe France Gerbal-Médalle, d’AOC Tourisme. Et en un rien de temps, cela aura fait le tour des réseaux sociaux. »

Combien de temps prévoir par visite ?

Pour Jean-Claude Belanger, de MDT Vignobles, la durée moyenne d’une visite est de l’ordre d’une heure, voire une heure et quart ou et demi.

Faut-il faire payer l’activité ?

« Il n’y a pas de règle, résume France Gerbal-Médalle. Mais lorsque l’activité prend du temps ou nécessite une embauche, je conseille de faire payer la prestation. Le tout est de pouvoir expliquer le prix. » Elle recommande de faire goûter deux vins gratuitement, mais lorsqu’il s’agit d’une visite des vignes, accompagnée d’une initiation à la dégustation, avec des commentaires sur les arômes, les millésimes, etc., elle préconise de demander une rétribution. « Pas forcément des sommes astronomiques, mais cela montre aussi que l’offre œnotouristique est de qualité », argue-t-elle. Même son de cloche chez Jean-Claude Belanger, qui signale que de plus en plus de vignerons font payer l’entrée, pour amortir l’investissement. « Mais attention à l’adéquation entre l’offre et le prix, prévient-il. 60 euros pour une dégustation autour d’un cèdre, ça ne passera pas. » Il estime qu’en moyenne, une visite se situe entre 5 et 15 euros.

Comment être visible ?

La visibilité est le nerf de la guerre. Or les séjours se réservent de plus en plus par internet. Pour l’agence marketing Sowine, 80 % des touristes qui se rendent dans un caveau proviennent d’internet. La maîtrise des outils digitaux est donc incontournable. Le préalable est de disposer d’un site internet pour présenter à la fois son vin et son offre touristique. Mais ce n’est pas suffisant. Les conseillers préconisent d’être rattaché à un comité départemental et/ou régional du tourisme, à un syndicat, une interprofession. Et donc d’apparaître sur leurs portails internets. Une fois ces référencements effectués, la clé est de s’investir sur les réseaux sociaux, et dans le community management.

Parallèlement à cela, Jean-Claude Belanger encourage les vignerons qui en ont la possibilité, à entrer dans le label Vignobles et Découvertes. Car s’il impose des normes, il procure une bonne visibilité.

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