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Des tuyaux pour maîtriser vos coûts de production en viticulture

Gazole, métaux, électricité, matières sèches : les cours ne cessent de grimper. En ces temps d’inflation record, les modèles économiques risquent d’être mis à mal. Comment éviter de faire flamber ses coûts de production ? En faisant des économies sur les dépenses superflues ?

Pour de nombreux viticulteurs et vignerons, cela fait belle lurette que les dépenses ont déjà été bien rabotées, les cours du vin n’étant pas mirobolants. Malgré tout, il est possible d’agir sur de petits facteurs, les petits ruisseaux créant les grandes rivières. Ainsi, penser à souffler régulièrement son filtre à air et ses radiateurs de tracteur, à travailler « à la fraîche » pour ne pas surconsommer avec la climatisation ou encore à optimiser ses manœuvres de bout de rang peuvent engendrer des économies non négligeables. De même, aller louer un matériel chez un vigneron du département, acheter ses matières sèches en commun ou demander un refinancement de ses derniers achats à la banque peuvent être de bonnes solutions pour éviter de puiser dans ses réserves.

En revanche, concernant la nature et la fréquence des opérations à la vigne et au chai, les marges de manœuvre sont minces. « On peut éventuellement faire sauter un rognage, tondre moins souvent ou bien faire l’impasse sur la fertilisation cette année, accorde Jacques Rousseau, responsable des services viticoles à l’Institut coopératif du vin (ICV). Mais il faut absolument éviter de tomber, comme en 2002, dans un engrenage où les économies d’exploitation ont fait chuter les rendements. »

Réfléchir à des stratégies plus sobres pour l’avenir

Car il ne faut pas l’oublier : ce sont bel et bien les hectolitres qui font la rentabilité. En ce sens, il est impensable de rogner sur le budget de la protection du vignoble. Pour le consultant, le moment est peut-être venu de réfléchir à moyen terme, à des stratégies plus sobres. « Adopter une gestion des sols avec moins de labours, utiliser des engrais verts pour réduire les coûts d’approvisionnement liés à la fertilisation, baisser le poids des bouteilles…, illustre-t-il. De même, planter des cépages résistants peut aider à réduire les coûts de production sur une partie de l’exploitation. »

Il n’en reste pas moins que cette situation d’explosion des coûts est inédite, et que personne ne peut dire ce qu’il en sera dans un an. Il faudra, à n’en pas douter, faire des paris. En espérant qu’ils soient gagnants…

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