Avec la gamme Beoz, ICL se lance dans les biostimulants pour les cultures spécialisées
La firme a développé une technologie à base de métabolites de rhizobactéries pour gagner en efficacité et se démarquer d’une offre déjà fournie.
La firme a développé une technologie à base de métabolites de rhizobactéries pour gagner en efficacité et se démarquer d’une offre déjà fournie.

« Nous n’arrivions pas les premiers sur le marché des biostimulants, aussi nous avions à cœur de sortir un produit abouti et pleinement efficace », plante Frédéric Carnec, responsable agronomie et R&D d’ICL France. Pour créer la gamme Beoz, la firme a fait le pari d’associer trois types de substances (acides organiques, extraits d’algues et métabolites bactériens) dans ce qu’elle nomme des biostimulants de troisième génération.
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Les métabolites, qui font la singularité de la gamme Beoz, sont issus de rhizobactéries. Ils ont été sélectionnés pour répondre à des problématiques ciblées. Ainsi sont nés quatre produits. Adamite associe la Metabolite Technology à des extraits d’algues brunes et des acides aminés, il a pour but de participer à la résilience et à la vitalité des cultures.
Soutenir la croissance végétative malgré la chaleur et la sécheresse
Sard est composé de métabolites, d’acides aminés et d’un mélange de bore, cuivre, fer, manganèse, molybdène et zinc. Selon la firme, il optimise la nutrition et active le potentiel des cultures. Garnet est une association de métabolites et d’acides aminés, destinée à soutenir la croissance malgré la chaleur et la sécheresse. Enfin Goldstone combine métabolites, acides fulviques et acides aminés pour stimuler la croissance racinaire.

Avec ces produits biostimulants, ICL vise une augmentation moyenne des rendements de 5 %, aux doses recommandées (généralement 6 litres/ha en deux à trois apports). Un essai sur fraisiers mené par la firme à l’été 2025 dans la Drôme fait état d’un feuillage plus foncé par rapport au témoin et d'une présence accrue de fleurs. En vigne, un essai réalisé sur le cépage trebbiano, en Émilie-Romagne, a montré une baisse du millerandage et un rendement amélioré de 4,5 à 27 % (Goldstone et Adamite). De même, des mesures de delta C13 sur vigne, dans le Gard, ont révélé un stress hydrique moins important sur la modalité traitée avec Garnet.

Les biostimulants de la gamme Beoz sont en cours d’homologation pour un usage en agriculture biologique. ICL précise que ces produits devraient être positionnés sur un segment prix « haut de gamme », les rendant davantage adaptés aux cultures à valeur ajoutée.
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