Aller au contenu principal

Attention aux goûts de souris dans le vin

Avec la baisse des doses de SO2, le goût de souris fait son arrivée dans les chais. Mais qu’est-ce exactement et d’où cela provient-il ? Le point sur cette déviation qui prend de l’ampleur sur le terrain.

Avec la baisse des doses de SO2, le risque d’apparition du goût de souris augmente.
Avec la baisse des doses de SO2, le risque d’apparition du goût de souris augmente.
© P. Cronenberger

Souris, cage à souris ou même pop corn : tels sont les qualificatifs employés par les dégustateurs et œnologues pour décrire le goût de souris, ce défaut rémanent et particulièrement désagréable, qui apparaît en fin de bouche, et revient en rétronasal. Que ce soit en Australie ou en France, les vins présentant des goûts de souris sont de plus en plus nombreux. “ Nous constatons qu’avec la baisse des doses de SO2, le risque d’apparition de ce défaut augmente, et ce, quel que soit le type de vin ”, confirme Laurent Massini, responsable technique microbiologie d’Inter Rhône. Même son de cloche en Australie, où l’Institut australien de recherche du vin (AWRI) reçoit toujours plus d’appels sur le sujet. Vins jeunes, vieux, blancs, rouges, tranquilles, effervescents, en fin de FA ou en élevage ; tous sont concernés par ce défaut.
 

Formé à partir de lysine et d’ornithine


Mais d’où provient-il ? Le goût de souris est dû à la présence d’une famille de molécules, les tétrahydropyridines, qui se formeraient à partir d’acides aminés (lysine et ornithine), sous l’action de levures de contamination (Brettanomyces) et/ou bactéries (Œnococcus, Lactobacillus).
“ Le processus n’est pas encore bien déterminé, précise Laurent Massini. Nous ne savons par exemple pas à partir de quelle concentration en acides aminés le risque apparaît. De même, nous avons recréé le défaut tant avec un couple Œnococcus-Brettanomyces, qu’avec la levure seule ou la bactérie seule, même si la perception est plus importante lorsque le couple est présent. ” Autre lacune, la méthode ou le produit curatif. “ Nous travaillons sur le sujet, confie le chercheur. Nous avons des pistes de produits pouvant éliminer ce goût, mais nous devons refaire des essais pour pouvoir les confirmer. ” En revanche, au niveau préventif, rien de tel que le SO2 !

Les plus lus

Prix des vignes 2024 : quelle évolution par région ?

La Safer a livré son bilan 2024 du prix des terres viticoles. La tendance générale est à la baisse des prix mais le nombre de…

<em class="placeholder">Vignoble expérimental en Italie avec essai sur les hydrorétenteurs.</em>
Les hydrorétenteurs préparent leur grand retour dans les vignes

Une nouvelle génération de polymères super-absorbants issus de matériaux biologiques est en train de naître. Un espoir pour…

Vignes en Entre-deux-Mers
Prix des vignes 2024 : la baisse se généralise

Le mouvement de baisse des prix moyens à l’hectare entamé en 2022 se poursuit en 2023, selon le bilan Prix des Terres 2024 de…

<em class="placeholder">Thomas Saleilles produit désormais, en plus du raisin, du jus et des plants de grenade.</em>
Diversification viticole : « La grenade est un bon complément à la vigne »

Facilement compatible avec l’activité viticole, la grenade demande peu d’interventions. Rencontre avec Thomas Saleilles, dans…

<em class="placeholder">Tracteur Same Frutteto Pro</em>
Same - L’autoguidage sans GPS sur les Frutteto Pro
Le constructeur italien Same lance les tracteurs spécialisés Frutteto Pro toute équipée.
<em class="placeholder">Tracteur enjambeur Grégoire GS5 dans les vignes</em>
Grégoire – GS5, la nouvelle génération d’enjambeurs double rang

Grégoire lance la gamme d'enjambeurs GS5, qui remplace la G5. Elle adopte une nouvelle cellule de pulvérisation et une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole