13 % des exportations mondiales de vin sont réexportées
L’OIV a identifié 14 pays ayant un rôle majeur de réexportation de vin. Mieux connaître ces plateformes et les flux qu’elles génèrent donne une image plus juste du commerce mondial du vin, toujours plus influencé par des facteurs économiques et géopolitiques.
L’OIV a identifié 14 pays ayant un rôle majeur de réexportation de vin. Mieux connaître ces plateformes et les flux qu’elles génèrent donne une image plus juste du commerce mondial du vin, toujours plus influencé par des facteurs économiques et géopolitiques.

14 millions d’hectolitres repassent une frontière
L’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) a identifié 14 pays réexportant du vin après stockage ou transformation (conditionnement, assemblage…). Pour la période 2018-2023, elle évalue les réexportations à 13,3 % du volume des exportations mondiales et à 13,5 % de leur valeur. Cela correspond en moyenne à 14 millions d’hectolitres de vin, pour une valeur de 4,6 milliards d’euros. Le prix moyen est de 3,30 euros par litre, 2 % au-dessus de la valeur moyenne du litre de vin exporté sur la période.
La moitié des pays réexportateurs sont en Europe
L’Europe compte sept plateformes de réexportation. Le Royaume-Uni, hub historique, est plutôt réexportateur de produits premium mais réoriente aussi du vin bon marché vers Taïwan. L’Allemagne, grâce à sa position géographique, réexporte 215 millions de litres de vin vers l’Europe centrale et du nord. Elle importe de gros volumes de vins en vrac pour alimenter une production de vins pétillants et de l’embouteillage. La Belgique réexporte le tiers de ses importations, notamment vers le Royaume-Uni depuis le Brexit. L’activité d’embouteillage y est importante. Comme les Pays Bas, c’est un réexportateur récent. Le Danemark réexporte vers l’Allemagne et ses voisins comme la Suède, avec du conditionnement en BIB.
En Asie, quatre plateformes ont un rôle majeur
Le commerce du vin en Asie repose en grande partie sur quatre hubs. Singapour est positionné sur l’hyper premium, et notamment le champagne, redistribué au Japon. Si la moitié des importations est réexportée en volume, c’est 70 % en valeur. À Hong Kong, la moitié du volume réexporté part vers la Chine. C’est surtout du vin en bouteille. Macao réexporte vers la Chine tandis que la Thaïlande distribue du vin vers la Birmanie et le Cambodge.
Certains hubs sont orientés sur un seul client
Géopolitique, voisinage ou relations économiques privilégiées expliquent des réexportations reposant sur un pays unique. Ainsi la Lettonie et la Lituanie réexportent vers la Russie sur la période étudiée. La Canada achète près du tiers de ses importations en volume en vrac, pour alimenter un important flux de réexportation vers les États-Unis. L’Australie réexporte des vins de Nouvelle-Zélande.
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