Salon de l'herbe
[Vidéo] Vers plus d'autonomie dans la ration hivernale des vaches laitières
L'amélioration de l'autonomie constitue un enjeu fort pour limiter l'effet de la volatilité des intrants sur les coûts de production. Dans les rations hivernales, l'utilisation de ressources fourragères riches en protéines (prairies à base de graminées et/ou légumineuses, luzerne, méteil...) est un levier majeur pour accentuer son niveau d'autonomie.
L'amélioration de l'autonomie constitue un enjeu fort pour limiter l'effet de la volatilité des intrants sur les coûts de production. Dans les rations hivernales, l'utilisation de ressources fourragères riches en protéines (prairies à base de graminées et/ou légumineuses, luzerne, méteil...) est un levier majeur pour accentuer son niveau d'autonomie.
Hugues CHAUVEAU, ingénieur fourrages pour ARVALIS, retrace les points clés autour de la qualité des fourrages et leur complémentarité dans les rations de vaches laitières. Retour sur sa conférence au Salon de l'herbe et des fourrages de Villefranche d'Allier mercredi 1er juin 2022.
85% d'autonomie protéique c'est le pourcentage que l'on peut atteindre dans les rations hivernales des vaches laitières avec des régimes basés sur l'herbe (graminées et/ou légumineuses) complétés avec des aliments riches en énergie tel que le maïs épi ensilé.
Une augmentation significative de la production laitière tous les ans
Avec 40% d'ensilage d'herbe dans la ration journalière, on obtient un gain de 1,9 kg de lait par vache et par jour et donc une marge quotidienne sur coût alimentaire améliorée de 70 centimes par vache.
Intégrer la luzerne dans les rations base maïs ensilage
Autre levier, l'introduction de luzerne dans les rations de maïs ensilage avec un niveau d'incorporation de lors de 15 à 20% de matière sèche dans la ration à savoir 3,5 à 4 kg de matière sèche par vache et par jour.
La nécessité d'une herbe de très bonne qualité
Pour avoir des fourrages à +0,85 - 0,90 UFL/kg de MS et lors de 16 à 22% de MAT pour les légumineuses, il faut opter pour une récolte d'herbe plus précoce.
Une vigilance quant aux surfaces à mobiliser et temps de travail
Cela implique une surface fourragère plus importante. Il faut s'assurer que l'on puisse boucler le bilan fourrager et notamment sur les rations très autonomes basées plutôt sur le maïs épi et l'herbe. Dès lors que l'on va sur des rations plus autonomes et dès lors que l'on multiplie les récoltes d'herbe sur l'exploitation, l'éleveur augmente son temps de travail.
Sources : Hugues Chauveau
