Vers un produit de biocontrôle mildiou et oïdium pour les viticulteurs
La start-up Biom Innov planche sur un produit de biocontrôle pour lutter tant contre le mildiou que l’oïdium. Avec une mise sur le marché espérée pour 2030.
La start-up Biom Innov planche sur un produit de biocontrôle pour lutter tant contre le mildiou que l’oïdium. Avec une mise sur le marché espérée pour 2030.

Bientôt un nouveau produit de biocontrôle contre le mildiou et l’oïdium de la vigne ? Cela semble en bonne voie. « Nous sommes en phase d’étude en vue d’obtenir une AMM en 2027, pour une mise sur le marché en 2030 », indique Aude Bernardon Mery, fondatrice de Biom Innov. Le produit sur lequel son entreprise planche, BIV342, est un mélange d’extraits de plantes, d’oligoéléments et d’un complexe nutritif carboné, qui booste d’une part les défenses de la plante et se comporte d’autre part comme un fongicide de contact. « Notre produit est basé sur une technologie qui embête les champignons et stimule la plante, poursuit la fondatrice. Mais l’objectif est aussi de préserver le microbiote de la vigne et de protéger les micro-organismes présents, pour éviter le développement des pathogènes. Le but est de rester en dessous du seuil de pathogène. »
Une formulation liquide pour davantage de praticité
Divers essais sont en cours avec l’IFV, l’Inrae et des prestataires en vue de préciser plusieurs paramètres, au titre desquels figurent notamment le positionnement le plus intéressant, la cadence idoine, ou encore la résistance au ruissellement. « A priori, le produit répond mieux en postfloraison, informe Aude Bernardon Mery. Mais c’est à confirmer. » De plus il semble devoir être appliqué tous les dix jours environ, seul, ou associé à d’autres produits. Il donne notamment de bons résultats mélangé avec du cuivre.
Le produit se présente sous forme liquide et devrait être employé à raison de 1,5 litre par hectare. La start-up vise un coût de revient similaire à celui d’un produit conventionnel afin que le plus grand nombre puisse l’utiliser. De même, elle ambitionne une absence de résidus, ce qui lui permettrait d’obtenir des délais de réentrée très courts. Un comité technique, formé par l’IFV et des viticulteurs, aide l’entreprise à cerner les besoins de la profession, pour des préconisations « clé en main ».