Vendanges : les solutions pour retourner les palox de raisin
La vendange en palox séduit de plus en plus de vignerons. Ce mode de transport de la vendange nécessite des dispositifs au chai pour la vidange.

En vendange manuelle, l’usage de palox pour la collecte et la manutention des raisins tend à se démocratiser. Ces contenants de grande capacité (autour de 500 litres) présentent en effet plusieurs avantages. Ils permettent d’éviter un transfert de vendange, souvent l’étape de la comporte, ce qui favorise l’intégrité des grappes arrivées au chai et une moindre oxydation. Le passage à ces caisses de plus grande capacité ne génère pas d’écrasement supplémentaire par rapport à des caisses plus petites. En sautant l’étape des comportes, le vigneron réduit bien souvent ses besoins en main-d’œuvre, la manipulation des grappes de l’interrang à la solution de transport étant réduite à un opérateur et un engin de manutention. C’est aussi un gain en termes de pénibilité, du fait de la mécanisation de l’opération. Qui plus est, la charge utile importante (autour de 500 kg) de ces palox laisse entrevoir de multiples usages comme la réception des marcs, après pressurage.
Des retourneurs sur les engins de manutention
Aussi, cette mécanisation de la manipulation des palox à la vigne s’accompagne logiquement d’une mécanisation au chai pour les vider. Il existe différentes solutions : les retourneurs sur engin de manutention et les équipements spécifiques de chai.
Les équipements montés sur les engins de manutention, comme les chariots élévateurs, les chargeurs télescopiques ou les tracteurs, sont les solutions les plus couramment employées. Il faut en distinguer deux types : les retourneurs à déversement latéral et les modèles à déversement frontal.
Les retourneurs à déchargement latéral se composent d’un châssis avec deux fourches à palette et d’une barre de retenue latérale (fixe ou réglable aux dimensions des palox) sur laquelle le palox vient se caler lors du retournement. Ce châssis est relié au bâti d’attelage via un système de pivot axial doté d’une couronne : une crémaillère animée par un vérin hydraulique agit sur la couronne et retourne le palox. La vitesse de retournement dépend donc du débit hydraulique qui entraîne le vérin. La possibilité de moduler le débit hydraulique est un atout. Une vitesse élevée peut être intéressante pour pouvoir vider rapidement certaines matières. Une manipulation rapide aide notamment à décoller le marc collé au fond du palox. À l’inverse, vider les grappes entières demande plus de doigté et donc une vitesse de déchargement plus réduite.
Le déchargement latéral, une solution économique
Proposant un angle de retournement allant de 150 à 180 degrés selon les marques et modèles, les retourneurs de palox sont généralement destinés à des palox entre 1 et 1,60 m de long. Ils se négocient à des tarifs plutôt économiques entre 5 000 et 8 000 euros. Directeur études, recherche et développement chez Magsi, Emmanuel Cren préconise de n’utiliser le retourneur que pour des opérations de retournement. « La solution de facilité est de le laisser en permanence sur le chariot élévateur et réaliser toutes les opérations que l’on fait avec des fourches à palettes classiques. Mais sur le long terme, cela engendre de l’usure prématurée. »
Certains constructeurs comme Magsi disposent de modèles à retournement de 360 degrés, ce qui permet de décharger aussi bien à gauche qu’à droite. Le mécanisme de retournement est un peu différent et s’appuie sur une vis sans fin pour déclencher le mouvement. Plus robustes, ces appareils pivotant à 360 degrés sont aussi plus chers, se négociant autour de 10 000 – 12 000 euros.

Des appareils pivotant à 360 degrés pour davantage de polyvalence

Le retourneur de chai électrique

Des retourneurs de chai pour libérer les transpalettes

Des chaînes automatisées pour retourner et laver les palox
