Aller au contenu principal

Un modèle de production porcine alternative à Ker Angel

Le groupe Agromousquetaires a présenté à la presse le modèle de production alternative qu’il compte développer à partir de l’élevage créé par Laurent Dartois.

Bien-être animal, origine locale, baisse des intrants et modèle économique pérenne sont les quatre items sur lesquels Laurent Dartois s’est basé pour créer son nouvel élevage alternatif de 300 truies naisseur-engraisseur à Broons, dans les Côtes d’Armor (voir Réussir Porc septembre 2021 page 29). Pour la commercialisation des porcs charcutiers, il s’est associé avec le groupe Agromousquetaires, qui fournit désormais en produits issus de l’élevage 70 points de vente Intermarché situés dans un rayon de 50 km (Côtes d’Armor et Ouest Ille et Vilaine). « Nous commercialisons une gamme courte en viande fraîche vendue au rayon traditionnel », précise Patrick Faure, le directeur de l’activité porc d’Agromousquetaires. « Nous nous basons sur un prix de vente consommateur à 9.90 €/kg, contre 7 à 7.50 €/kg pour les mêmes produits LPF (Le Porc Français) ». Soit entre 30 à 40% plus cher.

Un modèle économique à valider

Le dirigeant se donne deux ans pour valider les aspects techniques et le modèle économique de ce type de production, en lien avec Laurent Dartois. « L’objectif sera ensuite d’étendre cette approche à d’autres partenaires, en priorisant les exploitations labellisées Label Rouge ». Toutes les options mises en œuvre à Ker Angel ne seront sans doute pas reprises, si leur coût ne peut pas être répercuté dans les rayons. La surface allouée par animal pèse particulièrement lourd. « Par rapport à un élevage conventionnel, elle est doublée », précise l’éleveur. Des espaces ont été aménagés pour accueillir des groupes à des fins de communication. De nombreux équipements s’ajoutent aussi aux installations conventionnelles comme par exemple des caméras installées dans toutes les salles. « Elles serviront à analyser le comportement des animaux en cas de problème ».  L’élevage aura coûté au total 5.2 millions d’euros. Le groupe Agromousquetaires a participé au capital à hauteur de 40%. « Cet apport se justifie par le statut pilote de cet élevage, il ne sera pas proposé aux autres partenaires », souligne Patrick Faure. En revanche, la production des nouveaux élevages sera contractualisée. « C’est une solution que nous avons largement développée depuis quatre ans : aujourd’hui, entre 50 et 60% de notre approvisionnement est sous contrat », conclut-il.

Repères

Le cahier des charges de la ferme de Ker Angel

0.5 m2 de surface par place de post-sevrage, 2 m2 de paille par place en engraissement.

Pas de caudectomie, de castration ni d’épointage des dents.

Approvisionnement local en céréales, soja issu de l’agriculture française, alimentation sans OGM.

Porcs sans antibiotiques dès la naissance.

Rémunération sur un prix qui couvre les surcoûts de production (+1.50 à 1.70 €/kg) et qui varie selon le prix de l’aliment, contractualisation sur 15 ans.

Les plus lus

<em class="placeholder">OPHELIE CHARTIER ELEVEUSE DE PORCS EN MAYENNE CHEFFE D&#039;ENTREPRISE SELECTION NUCLEUS</em>
« J’ai les mêmes capacités qu’un homme pour conduire un élevage de porcs»

Non issue du milieu agricole, Ophélie Chartier s’est installée seule à la tête d’un élevage de 165 truies, à Cigné en Mayenne…

Eleveuse de porcs en Finsitère_cheffe de son élevage
Installation : « Salariée, je voulais acheter un élevage de porc, deux ans après, cela marche bien ! »

Installée seule à la tête d’un élevage de 210 truies naisseur-engraisseur dans le Finistère, Anne Postic cherche à gagner en…

<em class="placeholder">Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles</em>
Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles

Une étude à grande échelle réalisée par des chercheurs de l’université de Munich démontre l’intérêt de l’immunocastration…

Sylvie Roudaut, éleveuse de porcs en Ille et Villaine
« Moi et mon mari avons des compétences complémentaires sur notre exploitation porcine »

Associée avec son mari sur leur élevage en Ille-et-Villaine, Sylvie Roudaut exerce son métier de chef d’exploitation en…

<em class="placeholder">L’abattoir de Montfort sur Meu de Cooperl Viande a investi en 2024 dans un dispositif d’étourdissement au CO2.</em>
Les grands abattoirs de porcs français consolident leur production
Après la crise de 2022-2023, les grands abattoirs du Grand Ouest stabilisent leur production et investissent de manière raisonnée.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)