Aller au contenu principal

Tassement du sol : « On a décidé de limiter la taille des tracteurs à 200 chevaux »

Alexis Brisset est agriculteur à Beauvois, dans le Pas-de-Calais. Sur ses sols les plus fragiles, il met en place diverses solutions pour les protéger. Objectif final : réduire, voire stopper le labour.

Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois dans le Pas-de-Calais dans sa parcelle de blé tendre
Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas-de-Calais, souhaite faire évoluer ses pratiques pour préserver ses sols.
© V. Charpenet

" Une partie de mes parcelles est constituée de limons battants et située dans un creux où l’eau arrive de part et d’autre. La pente est faible mais cela suffit à provoquer des phénomènes d’érosion. C’est également un couloir à vent. Depuis plusieurs années, je cherche à mettre en place des solutions pour préserver mes sols. Mon objectif est de réduire, voire arrêter le labour sur un maximum de surface. Au niveau de ma rotation, j’alterne un blé et une culture de printemps, afin de laisser au sol le temps de se remettre.

Il n’y a plus d’élevage sur l’exploitation mais j’apporte de la matière organique via des achats ou des échanges : composts de déchets verts, fientes de volailles, lisier de porcs. On voit une vraie différence au niveau de la vie du sol. Autre levier mis en œuvre, on a décidé de réduire le poids des tracteurs de la Cuma. On se limite désormais à 200 chevaux pour rendre impossible le passage en force dans des sols mal ressuyés. Depuis 2023, pour lutter contre l’érosion et favoriser la biodiversité, je réimplante progressivement des linéaires de haies ; 5 kilomètres ont déjà été plantés en bordure de parcelles et en intraparcellaire.

Jusqu’ici, je m’appuyais sur le test bêche pour décider d’intervenir pour restructurer le sol. Cette année, j’ai décidé de me lancer dans la réalisation d’un mini-profil au télescopique, accompagné par le Geda du Ternois. J’en ai réalisé deux dans une parcelle de lin où j’ai constaté une grande hétérogénéité visuelle : le prélèvement effectué au niveau du silo de betteraves montre un tassement assez important avec un manque de porosité ; celui réalisé au milieu de la parcelle montre plutôt un bon état du sol, avec la présence de galeries de vers de terre, où je vais pouvoir limiter le travail du sol.

Exploitation individuelle, 180 ha (blé, betterave, pomme de terre et lin).

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Hélène et Martin Gosse de Gorre, agriculteurs à Ostreville (62),&quot;Deux ans après semis de trèfle blanc, nous constatons l’absence de développement d’adventices ...</em>
Entretien des haies : « Dans le Pas-de-Calais, nous avons semé du trèfle blanc en bande enherbée pour empêcher les adventices de se développer »

Agriculteurs à Ostreville (Pas-de-Calais), Hélène et Martin Gosse de Gorre gèrent plusieurs kilomètre de haies sur leur…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
<em class="placeholder">Panneaux photovoltaïques sur le toit de la stabulation des vaches laitières de la ferme expérimentale de Inrae Lusignan. </em>
Photovoltaïque sur bâtiments agricoles : qu’implique le nouveau système de tarifs d’achat ?
De nouvelles règles s’imposent pour les tarifs d’achat de l’électricité fournie par les panneaux photovoltaïques de moins de 500…
<em class="placeholder">Titouan Farcy, Stéphanie Waryn, Samuel Maréchal, et Pascal Farcy, membre du GIE des 4 épis. </em>
« En Côte d'Or, nous avons sécurisé notre revenu grâce à notre assolement en commun »

Le GIE des 4 Épis est un assolement en commun qui regroupe 670 hectares en Côte d’Or. Matériel en Cuma…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures