Ovinpiades

Sélections des Ovinpiades : compétition rime avec convivialité en région PACA

« Ici, tout le monde se connaît. » sourit Rémi Leconte, animateur Inn’ovin de la région PACA. C’est dans une atmosphère détendue et bon enfant que se déroulent les sélections régionales des Ovinpiades, le 18 décembre au domaine du Merle, dans les Bouches-du-Rhône. Cette année, 52 élèves volontaires de six lycées agricoles ont participé à la compétition des jeunes bergers. Le but : sélectionner les deux élèves qui représenteront la région PACA à la finale nationale des Ovinpiades, en février.

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Dans la bergerie flambant neuve du domaine, les jeunes compétiteurs enchaînent sept épreuves pratiques, sous l’œil attentif de quelque 80 jurés. Car les sélections régionales sont aussi une excellente occasion pour les acteurs locaux de la filière ovine de se retrouver. Salariés de lycées agricoles, de chambres d’agriculture, de coopératives, de GDS, d’organismes de sélection, ou encore anciens participants des Ovinpiades… tous profitent de ce moment convivial qui annonce les vacances de fin d’année. « Ça change du quotidien ! » se réjouit Agathe, jurée de l’épreuve de tri électronique. Au menu à midi, un grand banquet à base d’agneau local, sous la marque nouvellement lancée Agneau des Bergers de Provence.

Sept épreuves minutieusement évaluées 

« L’une des épreuves les plus difficiles, c’est celle du parage des onglons, car on n’a pas le droit à l’erreur. » lance un élève du lycée de Carmejane. Les élèves de cet établissement ont bénéficié d’un entraînement hebdomadaire pendant plusieurs semaines. Parmi les épreuves redoutées, celle de génétique est aussi citée : les élèves doivent sélectionner le meilleur bélier à l’aide de certificats d’origine et de qualification. 

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Les autres épreuves sont tout aussi techniques : évaluer l’état corporel d’une brebis, la faire circuler et l’asseoir, le tout sans la blesser. « C’est bien d’être rapide, mais ce n’est pas ça qui donne la meilleure note : il faut surtout être précis. » explique Pierre-Guillaume, juré sur l’épreuve. Plus loin, il s’agit de déterminer si un agneau est prêt à être vendu en le palpant et en le pesant, ou encore d’ausculter une brebis. Les épreuves se veulent ancrées dans la réalité du métier d’éleveur ovin. Ainsi, le tri des brebis est « une épreuve pratique du quotidien » explique Agathe, jurée. Des brebis doivent être triées en trois lots sur des critères visuels et par lecture de leur boucle électronique, grâce à un parc de contention. « Le tri doit être rapide et bien réalisé. » 

Les brebis devaient être triées selon la marque de couleur sur leur dos et le fait qu'elle soient à réformer ou non. ©D. Séailles

Enfin, les Ovinpiades se dotent cette année d’une nouvelle épreuve : la pose de filets. La seule épreuve pratique en extérieur, qui a de quoi réjouir jurés comme élèves, qui profitent ce jour-là de conditions météo très clémentes. 

Les élèves et les jurés se sont prêtés au jeu d'une nouvelle épreuve : la pose de filets. ©D. Séailles

Retour sur les bancs de l’école 

La compétition se clôture par un grand quizz, la seule épreuve théorique. Pour l’occasion, une salle de classe est improvisée dehors, devant la bergerie. Un silence concentré règne dans l’assistance. Tandis que les élèves sont penchés sur leur feuille, les jurés se creusent aussi la tête pour répondre aux 15 questions à choix multiple, parmi lesquelles « Combien de litres d’eau boit une brebis alimentée en foin en bergerie ? » ou encore « J’ai 500 brebis en lutte, 50 pas agnelées, 350 ont fait des simples et 100 des doubles. Ma prolificité est de… ? ». Le quizz est suivi d’un test de reconnaissance des races ovines.

Les élèves disposaient de dix minutes pour répondre à 15 questions à choix multiple. ©D. Séailles

Tous et toutes gagnants

Dans l’après-midi, les meilleurs filles et garçons de chaque épreuve et au classement général sont appelés sur l’estrade. Les deux jeunes qui iront défendre la région PACA lors de la finale à Paris sont des garçons du lycée de Carmejane, ayant obtenu la meilleure note globale et étant âgés de moins de 25 ans. Tous les participants reçoivent tout de même un sac de goodies, un bonnet et un tee-shirt. Et en bonus, Rémi Leconte le rappelle : avoir participé aux Ovinpiades, « c’est un vrai plus sur le CV ! »

> Retrouvez toutes les dates des sélections régionales des Ovinpiades sur le site d'Inn'ovin.