Aller au contenu principal

Sécurité : pensez à déclarer les vols d'engrais azotés

Les engrais de synthèse sont inflammables et explosifs. Les agriculteurs le savent bien. Ils se plient ainsi à une nouvelle formalité qui encadre la vente d'engrais minéraux aux professionnels. Objectifs : empecher et prévenir les utilisations malveillantes.

Un signalement doit être effectué auprès d’une cellule de la gendarmerie en cas de vol d'engrais. © Gendarmerie Nationale
Un signalement doit être effectué auprès d’une cellule de la gendarmerie en cas de vol d'engrais.
© Gendarmerie Nationale

Depuis le 1er février 2021, la règlementation impose aux agriculteurs qui achètent des engrais azotés de remplir un nouveau formulaire : sur un mode comparable au Certiphyto pour obtenir des phytos, les acheteurs d’engrais doivent attester leur identité, désigner des représentants habilités pour retirer la commande, justifier de leur activité professionnelle et indiquer l’utilisation prévue de ces engrais.

La raison ? Certaines matières premières d’engrais entrent dans la composition d’explosifs, comme le nitrate d’ammonium ou le nitrate de potassium. Le législateur veut éviter des accidents comme ceux de Toulouse ou Beyrouth, mais surtout interdire l’accès de ces composants à d’éventuels artificiers et prévenir tout risque terroriste. Une formation spéciale est même prévue pour les salariés des distributeurs d’engrais afin de parfaire leur connaissance de ces produits et les précautions à prendre.

En cas de transaction suspecte ou de vol, un signalement doit être effectué auprès d’une cellule de la gendarmerie, le Pixaf, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « Si, un matin, un agriculteur découvre qu’il a été visité et qu’un big bag manque ou a été percé, il est important de le signaler rapidement. Chaque maillon doit se sentir concerné », insiste Estelle Valin, directrice de l’Afcome, qui regroupe les distributeurs d’engrais français.

Pour les mêmes raisons, les engrais minéraux comportant plus de 16 % de nitrate d’ammonium sont interdit à la vente aux particuliers.

Pixaf au 01 78 47 34 96, pixaf@gendarmerie.interieur.gouv.fr

Les plus lus

Parcelles avec accident de culture
Telepac 2025 : mode d'emploi pour faire valoir son droit à l’erreur

Accident de culture, oubli d’une aide couplée, changement d’écorégime…, le droit à l’erreur permet de modifier sa déclaration…

<em class="placeholder">Epandage de fumier de bovin dans un champ.</em>
Fertilisation azotée : la France peut-elle remplacer les engrais minéraux par la biomasse organique produite sur son territoire ?
Seulement 35 % de l’azote minéral utilisé par l’agriculture française est produit sur le territoire. Selon une étude …
<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Pulvérisateur sur parcelle nue avant la levée de la culture</em>
Colza : comment réduire la pression des graminées adventices ?
Lors d’un webinaire organisé par Terres Inovia sur la gestion des graminées (vulpin et ray-grass) en colza, les experts de l’…
<em class="placeholder">Lise Gouaud-Lecoq, chargée de missions grandes cultures et développement de solutions numériques à la chambre d&#039;agriculture de la Charente.</em>
Registre phytosanitaire : comment se préparer à l’obligation de registre phytosanitaire numérique en 2026 ?

Toutes les exploitations agricoles devront tenir leur registre phytosanitaire sous format numérique à partir du 1er …

Parcelle en jachère.
Jachères et PAC : qu'implique le maintien de jachères dans l'assolement 2025-2026 ?

La jachère n’est plus obligatoire dans le cadre de la PAC. Néanmoins certains agriculteurs peuvent décider de laisser des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures