La température des bâtiments est souvent le seul paramètre de régulation géré par l’éleveur. Elle doit être proche de la zone thermo-neutre, c’est-à-dire la zone dans laquelle l’animal maintient une température corporelle constante sans dépense énergétique supplémentaire, soit entre 3 et 21 °C pour les chèvres adultes. Jusqu’à récemment, c’était le seul paramètre analysable dans les bâtiments d’élevage, mais de nouveaux capteurs font leur apparition.
L’hygrométrie, complémentaire à la température
L’humidité relative est un paramètre important. L’humidité fait perdre au pelage ses vertus isolantes et l’animal aura alors plus froid l’hiver. En période chaude, elle empêche le transfert de chaleur de l’animal vers l’extérieur. L’hygrométrie est également un indicateur du renouvellement de l’air : une chèvre émet 1,7 litre d’eau par jour sous forme de vapeur, auquel s’ajoute l’eau dégagée par la litière.
Gérer l’ambiance du bâtiment avec un capteur à CO2
La teneur en CO2 renseigne précisément sur la qualité de l’air. Partant du principe que l’air extérieur en campagne a une concentration avoisinant les 400 ppm, il est possible d’établir des seuils pour optimiser l’utilisation de la ventilation.
L’astuce
Ammoniac et chlore à surveiller
• La teneur en ammoniac dans l’air doit être comprise entre 5 et 8 ppm avec un maximum à 15 ppm. Le nettoyage ou le paillage régulier permettent généralement de bien gérer son évacuation. Les vitesses d’air importantes dues à une ventilation mécanique peuvent également augmenter les émissions d’ammoniac dans un contexte humide.
• Le chlore est présent notamment au niveau des blocs de traite. Il a un effet corrosif sur les matériaux, et néfaste pour les systèmes respiratoires humains et animaux.