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Regain d’attractivité pour les métiers de l’agriculture ?

Des agriculteurs propulsés "héros du quotidien" et un afflux de volontaires pour aller travailler dans les champs... La crise pourrait aider à redorer l'image de l'agriculture dans l'opinion.

En valorisant l'agriculture, la crise pourrait redonner de l'attrait à des métiers qui manquent structurellement de candidats. © J.-C. Gutner
En valorisant l'agriculture, la crise pourrait redonner de l'attrait à des métiers qui manquent structurellement de candidats.
© J.-C. Gutner

Les agricultrices et agriculteurs ont toujours bénéficié d’une image positive dans l’opinion, malgré certaines critiques virulentes à l’encontre du modèle agricole majoritaire. Mais c’est actuellement l’agriculture dans son ensemble qui voit sa cote remonter dans l’opinion en tant qu’activité essentielle. Les remises en cause n’ont pas totalement cessé. Certaines ONG accusent les pollutions générées par l’agriculture de fragiliser la population face au Covid-19 ; d’autres établissent un lien entre consommation de viande et montée en puissance des virus. Néanmoins, la crise a placé les agriculteurs sous les feux de la rampe, parfois rangés parmi les « héros du quotidien » aux côtés des personnels soignants, des caissières, des chauffeurs, des éboueurs…

Pallier l'absence de nombreux saisonniers

Le succès de l’appel des syndicats et des pouvoirs publics pour aider au travail des champs peut laisser de l’espoir. Près de 250 000 candidats s’étaient portés volontaires à la mi-avril via la plateforme WiziFarm. Il s’agissait de battre le rappel pour pallier l’absence des nombreux saisonniers étrangers. Les travailleurs d’Europe de l’Est et d’Afrique du Nord qui œuvrent habituellement aux récoltes de fruits et légumes à partir du printemps sont en effet largement bloqués aux frontières. Cette mobilisation a fait du bruit, et a permis au grand public de prendre conscience de la dépendance de certaines productions à la main-d’œuvre étrangère.

"Se rendre utile" en travaillant aux champs

Les nouvelles recrues tiendront-elles sur la durée ? Certaines visions fantasmées du « travail au plein air » risquent de se fracasser sur la réalité du terrain. Toutefois, la motivation avancée par certains de « se rendre utile » est un signal positif pour l’image de l’agriculture. Les motivations sont certes très diverses chez les aspirants, mais on peut espérer un début de reconnexion entre le grand public et le monde agricole. Et, qui sait, l’épisode pourrait susciter de nouvelles vocations pour un secteur qui manque structurellement de bras, mais aussi de salariés qualifiés.

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