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Prix des engrais : « J’adapte mon assolement avec des cultures économes en azote »

Comme tous les agriculteurs, Claude Petitguyot s'inquiète du niveau de prix des engrais. Producteur de grandes cultures et éleveur bovin à Mont-sous-Vaudrey (Jura), il cherche à limiter sa consommation d'engrais azotés. Son premier levier ? La culture du soja.

Claude Petitguyot : "Vu les prix, j’envisage de toute façon de diminuer mes apports."
Claude Petitguyot : "Vu les prix, j’envisage de toute façon de diminuer mes apports."

« Avec la hausse du prix des engrais, mais aussi de l’huile et du fioul, il faut prendre sa calculette, un papier et un crayon et trouver des marges de manœuvre. La hausse de l’azote a commencé depuis plusieurs mois et ça devient compliqué. J’ai eu le temps d’y réfléchir et d’adapter mon assolement. Pour cette campagne, j’augmente la part de soja dans ma sole, dont l’intérêt agronomique est énorme : il ne nécessite pas d’apport d’azote. Dans la région, c’est une culture qui marche bien et qui est rémunératrice.

Voilà trois ans que mon rendement est de 36 q/ha. Avec un prix de vente de 520 €/t en 2020, la marge brute était déjà supérieure à un blé tendre. L’an prochain, l’écart devrait logiquement s’accentuer. Les pois protéagineux ont le même avantage mais avec une marge brute qui les rend peu intéressants. Sur mes maïs, j’ai la chance de pouvoir apporter du fumier de bovins de mon élevage, en rotation tous les trois ans, ce qui limite mes apports d’engrais minéral tout en maintenant une bonne teneur en matière organique des sols. Malgré tout, j’ai besoin d’azote pour mes cultures et à ce jour je ne suis pas couvert. Ma coopérative ne me propose pas de prix et n’alarme pas ses adhérents. J’ai besoin de 30 tonnes de solution azotée et j’attends décembre pour trancher.

Vu les prix, j’envisage de toute façon de diminuer mes apports, en particulier le troisième. La teneur en protéines devrait en pâtir mais elle est si peu rémunérée que je prends ce risque. Mon objectif, c’est de maitriser mes charges. »

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