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Pourquoi Desmettre Bio à Rungis lance sa marque « anti-gaspi » ?

Valoriser toute la production de ses fournisseurs et offrir un prix plus abordable sous-tendent la nouvelle marque du grossiste

Pour cette nouvelle marque, Desmettre Bio a développé des élements de communication et des emballages cartons à la marque.
© Philippe Gautier-FLD

Desmettre bio, grossiste bio sur le marché international de Rungis, poursuit sa politique de marques. Après « Le comptoir des producteurs locaux », il propose aujourd’hui « Mochébio », une signature spécifique pour les fruits et légumes bio déclassés. Objectif : lutter contre la baisse drastique de la consommation en proposant des produits moins chers.  

« Depuis 2022, nous assistons à un écroulement des ventes de fruits et légumes bio, d’environ 40%, explique Jerome Desmettre, PDG du groupe Desmettre. Et à cela une raison : le prix ».  Les équipes de Desmettre bio se sont penchés sur le problème. Il en ressort « Mochécbio», la première marque de grossiste visant à commercialiser les écarts de tri des producteurs. Selon Desmettre bio, cela concerne environ 20 % des produits de ses fournisseurs (visuel, calibre…).

« Mais, ces fruits et légumes, s’ils peuvent qualifiés de « moches », n’en gardent pas moins toutes leurs qualités gustatives et nutritionnels. Nous les commercialisons auprès de notre client au prix du conventionnel mais ils demeurent bio. Cela permet de proposer aux consommateurs un prix plus abordable. » insiste Jerome Desmettre. .  La même démarche existe pour les produits de Magellan, la filiale import du groupe, sous la marque « Mochébon ».

Evidemment, Desmettre bio ne compte pas lâcher la proie pour l’ombre : il ne s’agit pas de vendre uniquement des écarts de tri de ses producteurs fournisseurs. Ce qui compte en premier, c’est découler leur production. Cependant en mettant en place cette initiative, le grossiste bio rungissois permet à des produits, qui avaient de grande chance de retrouver à la benne, de trouver une nouvelle valorisation, sachant que la transformation, sauf à petite échelle, n’est pas une option valable pour ces fruits et légumes « moches ».

 

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