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Un nouveau verrat Nucléus pour des porcelets vigoureux

Pour renforcer la vigueur des porcelets sous la mère et baisser le taux de perte en maternité, Nucléus lance le Vigor 4.0. Ce verrat croisé 3 voies à base de Piétrain NN intègre le Duroc et le Large White lignée mâle de Nucléus.

858 verrats identifiés individuellement sont testés chaque année aux Dac.
858 verrats identifiés individuellement sont testés chaque année aux Dac.
© D. Poilvet

« Plus de vigueur des porcelets, de croissance en engraissement et de qualité de viande. » Telles sont les promesses du nouveau verrat Vigor 4.0 lancé cet automne par Nucléus. Au côté du roi Piétrain qui représente 70 % du marché français, grâce notamment à ses qualités de carcasse et d’indice de consommation appréciées à la fois des éleveurs et de l’aval de la filière, les verrats croisés semblent encore avoir leur mot à dire.

 

 
Un nouveau verrat Nucléus pour des porcelets vigoureux

 

« Leur part de marché est passée de 6 à 17 % en dix ans », constate Jacques Gourmelon, le directeur de Nucléus. « Dans certains contextes d’élevages où la qualité à la naissance des issus de Piétrain n’est pas suffisante, ils peuvent apporter une réponse efficace sans trop dégrader les performances de production et d’abattage. Le Vigor 4.0 s’insère dans ce créneau. »

25 % de sang Duroc

Ce verrat est issu d’un croisement entre le Piétrain NN et le Kador NN, lui-même constitué de Duroc, de Large White lignée mâle et de Piétrain NN. Au final, il possède 62,5 % de sang Piétrain NN, 25 % de Duroc et 12,5 % de Large White. « Le Duroc apporte de la vigueur et de la croissance, le Large White de la croissance essentiellement. »

 

 
De gauche à droite : Rémy Chemin, responsable technique génétique Cooperl, Jacques Gourmelon, directeur de Nucléus, et Vincent Cousin, responsable technique Nucléus. «Avec le Vigor 4.0, nous recherchons de la vigueur au moment de la lactation pour diminuer le taux de pertes sous la mère.»
De gauche à droite : Rémy Chemin, responsable technique génétique Cooperl, Jacques Gourmelon, directeur de Nucléus, et Vincent Cousin, responsable technique Nucléus. «Avec le Vigor 4.0, nous recherchons de la vigueur au moment de la lactation pour diminuer le taux de pertes sous la mère.» © D. Poilvet
La sélection du Kador NN, qui constitue désormais une lignée à part entière chez Nucléus, est fortement orientée sur les critères de croissance, d’indice de consommation, et de TMP. La qualité de la viande est aussi prise en compte, grâce à la présence du génotype halothane NN et aussi par la mesure du gras intramusculaire. Un travail important est réalisé sur la vigueur du porcelet, avec la pesée de tous les porcelets à la naissance et au sevrage, et la prise en compte du taux de survie.  « Nous avons également mis en place une sélection génomique pour optimiser la variabilité et le progrès génétique. Elle permet notamment de conserver la proportion initiale des gènes de chaque race constitutive de la lignée », explique Jacques Gourmelon. Pour cela, tous les porcelets sont génotypés avant le sevrage. « Les données sont ainsi disponibles lors de leur pesée à 100 kilos. Elles sont prises en compte dans le choix des futurs reproducteurs. »

 

Moins de pertes sous la mère

Les performances des verrats Vigor 4.0 rentrés en CIA sont d’un haut niveau : 115 kilos de poids vif à 134 jours, un GMQ 30-115 kilos de 1 189 grammes par jour, un indice de consommation 30-115 kilos de 2,07 et 65,2 % de TMP estimé. Croisés avec la truie Sérénis, les premiers résultats sur 552 portées indiquent « une réduction du taux de perte sous la mère de 0,5 à 3,5 % face à tous les verrats mis en comparaison, et des performances comparables aux concurrents sur les critères d’engraissement et de carcasse ». « Et bien sûr, tous les verrats Vigor sont labellisés INO pour réduire le taux de carcasses malodorantes à l’abattoir dans le cadre de la production de mâles entiers », conclut Jacques Gourmelon.

Un élevage dédié au Vigor 4.0 dans le Morbihan

Le Gaec des Bois à Béganne, dans le Morbihan, sélectionne la lignée Kador et produit des verrats Vigor 4.0 en multiplication.

 

 
Rémi Laquittant et Joël Desgrez, les deux associés du Gaec des Bois. «Pour obtenir un maximum de variabilité, seules les cochettes sont inséminées avec de la semence Kador.»
Rémi Laquittant et Joël Desgrez, les deux associés du Gaec des Bois. «Pour obtenir un maximum de variabilité, seules les cochettes sont inséminées avec de la semence Kador.» © D. Poilvet
Une orientation décidée en 2017, qui s’est traduite par un dépeuplement-repeuplement intégral de l’élevage, une rationalisation de la chaîne de bâtiments et une mise sous filtration de l’ensemble du site, repeuplé au final avec des truies Kador. « Pour obtenir un maximum de variabilité, seules les cochettes sont inséminées avec de la semence Kador », expliquent Rémi Laquittant et Joël Desgrez, les deux associés du Gaec. « Les multipares sont croisées avec le Piétrain NN by Nucleus pour produire les verrats Vigor 4.0. » Avec onze bandes de 78 animaux, 858 verrats identifiés individuellement sont testés chaque année aux Dac qui permettent une mesure précise de leur indice de consommation en engraissement. La salle de testage est équipée de deux stalles de pesée spécialement équipées pour permettre la mesure de gras intramusculaire.

 

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