Aller au contenu principal

Un bâtiment bovin transformé en engraissement

Jean-François Osmond a rénové une ancienne stabulation laitière de 3 000 m2 pour en faire un engraissement de 700 places sur paille.

À la tête d’un élevage de 140 truies naisseur-engraisseur partiel à Saint Louet sur Vire dans la Manche, il manquait à Jean-François Osmond 700 places d’engraissement pour engraisser tous ses porcs. L’acquisition d’un nouveau site d’élevage lui a permis de combler cette lacune. En parallèle, il s’est lancé dans la production de porcs Label rouge Opale. Dans une ancienne stabulation de vaches laitières, il a construit 14 cases de 50 porcs sur paille. Chaque porc dispose d’une surface de 1,20 m2. Les cases sont constituées d’une aire paillée et d’un gisoir surélevé en pente, où se trouvent les auges pour une alimentation à la soupe. Les porcs disposent chacun de 33 cm de longueur d’auge. « L’alimentation liquide est indispensable, pour maîtriser à la fois la qualité de la carcasse par un rationnement en fin d’engraissement, et pour valoriser du maïs humide et du lactosérum issu de deux laiteries voisines », explique l’éleveur. « Même en label rouge, les transformateurs sont attentifs au TMP ». Le lactosérum permet aussi de labelliser les carcasses pour la production de saucisses de Morteau et de Montbéliard, dans l’Est de la France (voir Réussir Porc novembre 2015 page 36). « Un tel bâtiment ne peut se rentabiliser que par des démarches de qualité qui apportent de la plus-value à la production », estime Bertrand Chaumier, responsable du service bâtiment du groupement Agrial. Car malgré une charpente, une couverture conservée et une part importante d’autoconstruction, le coût de la rénovation (460 euros la place) se rapproche de celui d’un bâtiment neuf sur caillebotis intégral. Il inclut cependant la machine à soupe, et la cuve de stockage du lactosérum. « Nous avons choisi de rénover ce bâtiment car le logement des porcs sur paille répond aux nouvelles attentes sociétales. Il donne aussi une image positive à la production. C’est un investissement sur du long terme ». La production de label rouge Opale pour l’IGP Morteau apporte une plus-value de 15,5 c€/kg aux producteurs, en plus de la plus-value technique. Une partie du prix de base est déterminée à partir du prix de revient du porc. « Cette part stable de la rémunération des carcasses permet de sécuriser le prix de vente et les débouchés », conclut Jean-Luc Chéreau, président du groupement Agrial.

D.P.

Fournisseurs

Machine à soupe : Asserva
Filet brise-vent : Fouquet
Aménagements intérieurs : Fournier

Chiffres clés

Le groupement porc d’Agrial (2019)

380 adhérents
221 naisseurs-engraisseurs
129 post-sevreurs-engraisseurs
30 naisseurs
784 170 porcs charcutiers
12 041 reproducteurs
141 666 porcelets

Les plus lus

<em class="placeholder">porc Kintoa Pays Basque Improvac</em>
Pour assurer sa biosécurité, le porc Kintoa a trouvé une arme anti-sanglier

Les éleveurs de porcs Kintoa en plein air veulent renforcer la biosécurité de leurs parcours. Certains d’entre eux ont opté…

<em class="placeholder">Noël Thuret, président du groupement Cirhyo. « Le rôle de notre groupement est de porter ces projets de modernisation tout en prévoyant de céder progressivement nos ...</em>
« Nous consolidons notre volume de production avec les élevages de porcs existants »

Le groupement Cirhyo revendique ouvertement sa volonté d’investir dans des élevages de porcs existants en partenariat avec des…

<em class="placeholder">Dans cette salle, la zone de vie des porcs est réapprovisionnée en paille grâce à l’ouverture de doseurs positionnés au-dessus des cases.</em>
Quelles solutions pour automatiser la distribution de la paille en élevage de porcs ?
Certains bâtiments porcins sur litière accumulée montent en gamme. Des investissements conséquents sont réalisés pour automatiser…
<em class="placeholder">Graphique = Des résultats toujours bons en 2024Prix perçus, coûts de production et écarts en 2024 (euros/kg carcasse)</em>
Les coûts de production des producteurs de porcs dans le monde ont baissé en 2024

En 2024, les coûts de production des élevages de porcs ont diminué dans la plupart des pays du réseau InterPIG, en lien avec…

<em class="placeholder">Jean-François, Jeff et Andy vulquin (à gauche) ont repris en 2022 le site de la SAS Élevage Porcinière dans la Marne, aux côtés de leur groupement Cirhyo représenté ...</em>
Cirhyo accompagne les éleveurs de porcs entrepreneurs

Le groupement de producteurs du Centre de la France Cirhyo aide ses éleveurs adhérents à faire l’acquisition de nouveaux sites…

<em class="placeholder">Dominique Merrant (Ceva Santé animale) avec Laetitia Poret, vétérinaire Agrial et Frédérique Lasserre, SCEA de La Tourangelle.  L&#039;audit Ceva a permis de remettre à plat ...</em>
"Nous avons remis à plat nos pratiques en maternité porcine"

L’audit maternité proposé par le laboratoire Ceva Santé Animale à la maternité collective porcine de la Tourangelle en Indre-…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)