Aller au contenu principal

Smartpharm automatise les saisies des traitements sanitaires

L’Ifip développe avec Asserva une application pour identifier les médicaments par la lecture de QR code ou de code-barres et affecter un traitement à une salle, une case ou un animal par la lecture d’une puce RFID.

Le terminal pocket peut lire à la fois les code-barres des médicaments et les boucles RFID de chaque animal.
© D. Poilvet

L’application Smartpharm en cours de développement par l’Ifip et Asserva a pour objectif de fournir une solution simple et efficace afin d’automatiser la saisie des traitements sanitaires dans les élevages porcins. L’objectif est d’une part d’avoir un tableau de bord de suivi de la médication pour que l’éleveur puisse analyser, comparer et comprendre ses pratiques de traitements, d’autre part d’offrir une meilleure traçabilité pour créer de la valeur ajoutée pour les éleveurs en proposant une fiche par porc contenant l’historique des traitements reçus. Pour cela, un seul lecteur, disposant d’une antenne réduite, peut tout faire. Lorsque l’éleveur réceptionne une livraison de médicaments, il lui suffira de flasher l’un des médicaments pour les identifier, et d’indiquer la quantité reçue. Smartpharm pourra alors calculer l’état des stocks en temps réel et les indiquer par notification à l’éleveur. De plus, des alertes sur la posologie ou les délais d’attente seront rendues possibles par la saisie en temps réel des traitements réalisés.

Un système mobile pour identifier les traitements et les affecter

Quand un médicament doit être utilisé pour un traitement, l’éleveur le flashe avec le lecteur de code-barres. Il identifie ensuite les animaux qui font l’objet du traitement. Deux modalités de médication sont distinguées : l’une de type individuel qui concernera des animaux identifiés et l’autre de type collectif lorsque le traitement est appliqué à une case ou une salle dans leur ensemble. Dans ce cas, pour faciliter la saisie, il est nécessaire d’identifier au préalable les cases et les salles. Pour cela, un plan de masse représente les différentes entités opérationnelles de l’élevage – salles, cases, places individuelles – et celles-ci sont identifiées chacune par une puce RFID collée sur le plan. Ce plan est disposé à proximité de la pharmacie et de la pompe doseuse. L’éleveur, après avoir flashé un médicament, sélectionne une puce RFID sur le plan, affectant ainsi directement le traitement aux animaux concernés. Pour gagner en efficacité, l’identification des salles est doublée par un badge RFID physiquement fixé devant chaque salle et case de l’élevage. Ainsi, si l’éleveur a omis de sélectionner l’item concerné sur le plan « connecté », il aura la possibilité de le faire lorsqu’il s’y rendra pour administrer le traitement.

Gérer, tracer et analyser l’usage des médicaments

Smartpharm est un moyen de rendre plus compétitifs les élevages en améliorant leur maîtrise sanitaire et, par conséquent, leur efficacité technico-économique. Une mauvaise gestion de la santé des animaux est en effet préjudiciable économiquement : directement en impactant les dépenses liées aux achats de médicaments qui représentent près de 5,5 €/100 kg de carcasse (soit 3 % du coût de production), mais aussi indirectement, une diminution de la pression sanitaire en élevage étant de nature à améliorer les performances techniques des animaux et à réduire les pertes. Tracer l’utilisation des médicaments permet aussi d’envisager plus sereinement la création de gammes différenciées de produits : « garantis sans antibiotiques », etc. Les éleveurs pourront valoriser tout ou une partie de leurs lots dans ces nouvelles gammes. L’analyse de l’usage de médicaments – quantité, type de molécules, etc. – en un temps réel proche, au niveau d’un territoire permet d’aider à appréhender les mécanismes de diffusion des pathologies. Ainsi, le suivi par un organisme neutre, rendu possible par Smartpharm, permettra peut-être d’anticiper les épidémies ou a minima de suivre leur évolution.

Avancer vers un système de traitement augmenté

Pour voir encore plus loin, si l’éleveur dispose d’abreuvoirs connectés et de systèmes de pesées, comme le PigTrack par exemple, l’application Smartpharm lui indiquera la posologie à appliquer. Si, en plus l’éleveur dispose d’une pompe doseuse connectée comme la Smartdosing, l’application indiquera la quantité de solution à mettre dans le bac de mélange. Ensuite, l’automate ajoutera la quantité d’eau nécessaire à la dilution en fonction de la quantité d’eau prédite par l’historique des consommations. Concrètement, Smartpharm peut être la première brique d’un système de traitement augmenté, par analogie à la réalité augmentée.

Les plus lus

<em class="placeholder">Le bâtiment est composé de deux salles de 400 places chacune avec un accès extérieur dans une courette semi-couverte.</em>
Un bâtiment d’engraissement en grands groupes de 400 places de porcs et un accès à l'extérieur

Dans le cadre du projet BP 2022piloté par la chambre d'agriculture de Bretagne, un bâtiment d'engraissement alternatif a été…

<em class="placeholder">Isabelle et Mickaël Belloeil :« Nous mettons six minutes pour bloquer ou débloquer les 23 truies. » </em>
« Dans notre maternité de truies en liberté, la clé est de maintenir les deux ambiances de température"

Pour Isabelle et Mickaël Belloeil, la clé pour éviter les écrasements est de bien gérer les deux ambiances de température de…

<em class="placeholder">Estelle et Mathis Talec : « La nouvelle maternité permet de s’adapter à l’évolution de la prolificité des truies et de soutenir les performances de porcelets ...</em>
« Nos choix d’investissements de notre élevage de porcs sont raisonnés sur l’efficacité »

Avec une grande salle neuve de 72 truies en maternité liberté, Mathis et Estelle Talec poursuivent leur objectif d’…

<em class="placeholder">Les deux salles maternité de 24 places disposent de cases maternité liberté balance (grand modèle 2,80 x 2,80 m) équipées de capots de nids et de plaques eau chaude ...</em>
"Je bonifie la valeur de mon élevage de porc avec un nouveau bloc maternité"

À Lantic dans les Côtes d’Armor, Ludovic Forestier vient d’investir dans un nouveau bloc maternité. En plus de la prise…

<em class="placeholder">Deux groupes de progrès maternité liberté ont été mis en place au sein de Porc Armor Evolution. Ici en visite chez Mickaël et Isabelle Belloeil.</em>
La maternité liberté n’impacte pas le nombre de porcelets sevrés

Une enquête de Porc Armor Evolution souligne les deux facteurs clés pour éviter les porcelets écrasés en maternité liberté…

<em class="placeholder">L’enrichissement dans la case (ici de la paille en râtelier) détourne l’attention des porcs et réduit l’importance des morsures. Mais il ne constitue pas une ...</em>
L’arrêt de la caudectomie en élevage de porcs s’accompagne toujours d’une part de caudophagie.

L’arrêt de la coupe des queues des porcelets à la station expérimentale de la chambre d’agriculture de Bretagne s’est…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)