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Les promesses des puces RFID en élevages de porcs

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L’identification individuelle des animaux est en passe de révolutionner la conduite des élevages de porcs grâce aux bénéfices qu’elle peut apporter en termes de performances et de traçabilité.

Les puces RFID sont ces boucles rondes qu’on fixe à l’oreille des truies gestantes alimentées au DAC et qui servent à les identifier pour gérer leur alimentation. Avec la baisse de leur coût (moins de 1 euro aujourd’hui), ces petits accessoires pourraient rapidement se généraliser à l’ensemble de l’élevage de porcs. À la station expérimentale de l’Ifip à Romillé (Ille-et-Vilaine), les ingénieurs testent en grandeur nature des applications totalement innovantes en lien avec des entreprises qui veulent s'investir dans ce secteur. L’analyse du comportement des animaux à l’alimentateur ou au point d’abreuvement devrait permettre d’anticiper les problèmes sanitaires, et ainsi d’économiser du temps tout en réduisant les traitements médicamenteux. Leur traçabilité pourra être assurée depuis leur arrivée dans l’élevage jusqu’à l’abattoir pour chaque animal. C’est ce qui a poussé la Cooperl à utiliser les boucles RFID pour la production de porcs sans antibiotiques dès la naissance (PSA 0 jour). Mais tant qu’à boucler les porcelets, Cooperl veut faire de l’identification individuelle un véritable outil d’analyses et de pilotage de l’élevage. L’une des pistes les plus prometteuses est l’alimentation individuelle, qui, selon Jean-Yves Dourmad, chercheur à l’Inra, permettra de mieux répondre aux besoins nutritionnels des animaux tout en réduisant les apports et les rejets. Une stratégie « gagnant-gagnant », puisqu’elle permettra aussi de baisser le coût alimentaire. Les schémas génétiques profitent déjà de la RFID en calculant l’indice de consommation de chaque verrat candidat à la reproduction grâce aux alimentateurs individuels installés dans leurs stations de sélection. Au travers de ces contrôles, Axiom a pu mesurer une progression de l’indice de consommation de ses verrats de plus de 0,1 point en un an, soit l’équivalent d’un écart type ! De quoi envisager des gains de performances importants en élevage qui devraient largement compenser l’investissement initial dans ces nouvelles technologies.

 

Un véritable outil d’analyses et de pilotage

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