Porc Armor Évolution investit dans les créneaux de valorisation
Le groupement développe les partenariats commerciaux et veut produire ce que le marché demande, en répondant notamment à de nouvelles exigences sur le bien-être animal.
Le groupement développe les partenariats commerciaux et veut produire ce que le marché demande, en répondant notamment à de nouvelles exigences sur le bien-être animal.
Troisième groupement porcin français avec 577 adhérents répartis sur le Grand Ouest, 10 % de parts de marché et un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros, Porc Armor Évolution confirme sa stratégie d’investir des créneaux de valorisation. Sur 1,88 million de porcs charcutiers commercialisés, 56 % sont vendus en filière. "Le marché se développe vers le bien-être animal et la visitabilité des élevages. Au lieu de combattre ces idées, on les accompagne sans toutefois tout accepter", résume Philippe Lecornué, président du groupement et éleveur dans la Sarthe. Un chiffre : sur 1 640 places de "maternité liberté" montées en France, "nous représentons le quart" (468 places).
Le groupement renforce ses services qualité et projet
"C’est au groupement de mettre cela en œuvre et d’être le moteur pour être présent au rendez-vous du consommateur", partage Jérôme Orvain, vice-président et éleveur dans le Sud Manche. Ainsi chez Porc Armor Évolution, les services qualité et projet du groupement ont été renforcés afin d’accompagner les adhérents sur les démarches de bien-être et de visitabilité. Cette dernière notion, aussi inscrite dans les cahiers des charges consiste "en une exploitation propre, bien tenue et accueillante", précise Philippe Lecornué. Parmi les cahiers des charges cités, la filière Préférence de Herta ou celui de Kermené (E. Leclerc) qui a lancé en janvier 2019 une nouvelle filière nommée Collectif niveau 2, pour laquelle il est requis des équipements libérant les truies en maternité, des bâtiments avec de la lumière naturelle et des objets manipulables (voir Réussir Porc février-mars 2019, page 6).
Installations en hausse en 2019
Parallèlement, les installations progressent : fin mars, le volume annuel moyen des installations était déjà atteint, avec neuf réalisations. Outre une offre plus importante d’élevages à reprendre, le groupement propose des perspectives qui attirent les jeunes entrepreneurs, selon ses représentants. "Ils arrivent avec des projets et souhaitent répondre aux attentes sociétales. Ils ont une ouverture d’esprit, on les sent à l’aise dans leur projet." D’ici trois ans, un tiers des élevages existants seront à céder. Le groupement a fait de l’installation-transmission une priorité pour garder une production dynamique.