Peste porcine africaine (PPA) : face à sept nouveaux cas en Espagne, comment réagit la France ?
Sept nouveaux cas de peste porcine africaine (PPA) ont été détectés sur des sangliers en Espagne, dans la même commune que les deux cas signalés fin novembre, indique le ministère de l’Agriculture espagnol le 2 décembre. La France soutient se préparer « depuis plusieurs années » à l'éventuelle survenue de la maladie sur le territoire.
Sept nouveaux cas de peste porcine africaine (PPA) ont été détectés sur des sangliers en Espagne, dans la même commune que les deux cas signalés fin novembre, indique le ministère de l’Agriculture espagnol le 2 décembre. La France soutient se préparer « depuis plusieurs années » à l'éventuelle survenue de la maladie sur le territoire.
Sept nouveaux cas de peste porcine africaine (PPA) ont été détectés en Espagne, dans la même commune où les deux premiers cas ont été signalés fin novembre, indique le ministère de l’Agriculture espagnol dans un communiqué du 2 décembre. Ce sont à nouveau des sangliers morts qui ont été testés positif au virus, après des recherches dans la zone infectée. Les cadavres ont été retrouvés à Cerdanyola del Vallès dans la province de Barcelone, commune située à moins de 100 kilomètres de la frontière française. Pour rappel, la peste porcine africaine n’avait pas été détectée en Espagne depuis 1994 avant les deux cas de fin novembre, et la France en est indemne. La maladie n’est pas transmissible à l’homme, « ni par contact avec les animaux, ni par ingestion de produits dérivés » indique le ministère espagnol. Et comme le rappelle la plateforme ESA, La PPA est classée par l’Organisation mondiale de la santé animale comme étant la première source de mortalité des porcs domestiques dans le monde.
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« La France se prépare à l'éventuelle survenue de la PPA » indique la Rue de Varenne
« La France se prépare à l'éventuelle survenue de la PPA sur notre territoire depuis plusieurs années » soutient de son côté le ministère français de l’Agriculture le 2 décembre à la presse. « L'Espagne a déjà pris de mesures de restriction des échanges commerciaux depuis une zone de 20 km autour de ces cas » précise-t-il. Le ministère français soutient avoir réuni la semaine dernière les parties prenantes professionnelles et les services de l'Etat sur la gestion de cette maladie. Et une seconde réunion est prévue cette semaine avec des experts, en vue d’« évaluer la situation et proposer, si besoin, des mesures de surveillance renforcées en France ».
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Carte de la zone infectée de 20 km pour la peste porcine africaine en Espagne dans la province de Barcelone, délimitée après la détection de deux cas le 28 novembre puis de sept nouveaux cas le 2 décembre
En Espagne, les autorités ont mis en place depuis le 28 novembre une zone infectée de 20 kilomètres (km) autour des cas, composée d’une « zone cœur » ou « à haut risque » de 6 km et d’une « zone tampon » de 14 km. La chasse y est interdite, et les opérations de recherche et de piégeage « ont été renforcées pour réduire la densité des populations de sangliers sauvages » soutient le ministère espagnol de l’Agriculture.
Des « répulsifs odorants » vont être utilisés autour des exploitations porcines pour éviter les contacts avec les sangliers. Le ministère précise d’ailleurs que les prélèvements faits dans des exploitations de porcs de la zone infectée sont tous négatifs à la PPA. « Nous maintenons un haut niveau d’alerte avec un renforcement de la surveillance passive et de la biosécurité » soutient le ministre de l’Agriculture espagnol Luis Planas le 2 décembre sur le réseau social X.
Tranquilidad, prudencia y responsabilidad.
Mantenemos un alto nivel de alerta con refuerzo de vigilancia pasiva y bioseguridad, tanto en Cataluña como en el resto de comunidades autónomas.
⬇️ https://t.co/qmSAKrg2Sb— Luis Planas Puchades (@LuisPlanas) December 2, 2025
Une réunion avec la Commission européenne prévue ce 3 décembre
Selon un communiqué du 2 décembre des autorités régionales de Catalogne, des mesures de confinement continuent d’être déployées dans la zone infectée : désinfections, collecte et gestion des cadavres, recherche par drones et calcul des densités de population de sangliers dans les zones de 6 et 20 km. Et une réunion technique entre les représentants du ministère espagnol et de la Commission européenne est prévue ce mercredi 3 décembre pour « évaluer les actions du plan de contingence mises en œuvre jusqu’à présent », indiquent les autorités.