Aller au contenu principal

Modulab, un outil d’abattage performant de taille réduite

L’Ifip a conçu un outil pour assurer l’abattage des porcs quand il n’y a pas de prestataires à proximité. Il répond aux exigences de bien-être animal et de qualité technologique des viandes.

Le Modulab porc a été conçu pour traiter 3 500 tonnes par an. Une formation des opérateurs est incluse dans l’offre. © Ifip
Le Modulab porc a été conçu pour traiter 3 500 tonnes par an. Une formation des opérateurs est incluse dans l’offre.
© Ifip

Élaboré par l’Ifip pour les groupements d’éleveurs et les circuits courts afin de faire face à la disparition des abattoirs publics. Modulab est un abattoir livré clés en main, intégrant toutes les exigences d’hygiène, de respect du bien-être animal et de l’environnement. Ce concept est le fruit d’une collaboration entre l’équipementier Couédic Madoré à Plémet, dans les Côtes-d’Armor, l’Ifip et Builtis à Ploufragan, dans les Côtes-d’Armor. Pour cet abattoir de proximité, il s’agissait de faire des choix techniques afin d’avoir des installations performantes tout en maîtrisant les coûts et en gardant une simplicité de fonctionnement et de maintenance. L’autre particularité est d’intégrer tous les éléments du projet, du permis de construire à la formation des opérateurs.

Trois versions sont proposées : porc, bovin ou ovin, multiespèces porc-bovin-ovin. La livraison est faite avec le plan de maîtrise sanitaire incluant le plan HACCP, les procédures de protection animale, une formation pour les opérateurs à l’hygiène et à l’utilisation des équipements. Le coût d’investissement est 2,40 millions d’euros pour la version porc et de 3,50 millions d’euros pour la version multiespèces (hors options telles que l’atelier de découpe, les frigos de maturation pour la production bovine). L’idée est de proposer un standard pour des capacités précises, ce qui permet de réduire les coûts de conception.

Pas de perte de temps et de bonnes conditions de repos

La première exigence est le respect du bien-être animal. L’Ifip et ses partenaires ont beaucoup travaillé sur la prise en compte de cet aspect au niveau de la conception des quais de déchargement des animaux, des porcheries et des bouveries, l’état de stress de l’animal au moment de l’abattage influant énormément sur la qualité de la viande. « Nous nous appuyons sur notre savoir-faire concernant la gestion des animaux vivants afin de ne pas perdre de temps au déchargement et de prévoir de bonnes conditions de repos », explique Patrick Chevillon, ingénieur qualité viandes à l’Ifip. La deuxième priorité est la maîtrise de l’hygiène. Les flux des personnes, produits, coproduits et déchets sont optimisés pour éviter les contaminations croisées et assurer une traçabilité. Enfin, l’impact environnemental n’est pas oublié. Les équipements sont dimensionnés au plus juste pour réduire les surconsommations.

Le modèle destiné à l’abattage des porcs est prévu pour traiter 3 500 tonnes par an avec une équipe. Sa surface au sol est de 732 m2. Son délai de livraison est de douze mois. L’outil est fourni avec une formation des opérateurs.

CharcutiSim simule les impacts technico-économiques d’un projet

Ce logiciel interactif (1) disponible en ligne gratuitement permet de simuler un projet d’atelier de transformation à la ferme grâce à des données personnalisées pour s’approcher au plus près de la réalité selon les investissements, le financement et le besoin en main-d’œuvre. Il constitue une aide dans le cadre d’un projet d’installation ou pour le développement d’une activité déjà en place. Il permet aussi d’avoir accès à des références pour des projets types, et de mieux appréhender les coûts financiers d’un projet. L’éleveur a la possibilité de choisir un scénario prérempli ou d’élaborer d’une simulation personnalisée. La comparaison de différents projets est possible. CharcutiSim a reçu un prix Innov’space en 2012.

(1) charcutisim.ifip.asso.fr

Les plus lus

éleveur de porcs et ses salariés
La considération : une clé de la fidélisation des salariés en élevage de porcs

David Riou est éleveur à Plouvorn, dans le Finistère. Pour fidéliser et motiver ses quatre salariés, il est attentif à l’…

Caroline Grard : « L’arrêt de la coupe des queues, et plus largement ma réflexion globale sur le bien-être de mes animaux ont du sens auprès des consommateurs. »
Bien-être animal : « j’ai arrêté de couper la queue de mes porcelets »

Caroline Grard a arrêté de couper les queues des porcelets de son élevage depuis trois ans et demi. Cette mesure entre dans…

Jeunes installés en production porcine
Installation en porc « Nos parents nous ont permis de reprendre notre exploitation familiale dans de bonnes conditions »

Caroline Le Merrer et Ludovic Gestin ont repris l’exploitation familiale le 1er janvier 2023. La…

bâtiment porcin
Comment organiser les zones de vie des porcs charcutiers en engraissement ?
De nombreux concepts de bien-être animal portent sur le fait de laisser le choix à l’animal. Concernant les zones de vie, leur…
éleveur de porcs en maternité
« Des performances exceptionnelles avec la nouvelle maternité de notre élevage de porcs »

Vincent et Roger Prat atteignent des niveaux de performance très élevés depuis la mise en service de leur nouveau bloc…

Les tests sur les queues entières sont réalisés dans des élevages conventionnels représentatifs de la production française.
Des queues entières en test dans dix élevages de porcs français

Le projet interprofessionnel national C3PO vise à identifier les bonnes pratiques d’élevage de porcs à queue entière et à…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)