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L'UGPVB appelle à résister pour préparer l’avenir

Malgré la conjoncture difficile, l’Union des groupements producteurs de l’Ouest se veut résolument optimiste. Son président Michel Bloc’h souligne l’importance des démarches collectives.

De gauche à droite : Philippe Bizien, vice-président de la section porc de l'UGPVB, Michel Bloc'h, président, Jacques Crolais, directeur, et Jean-Luc Chereau, président de l'AOP Grand Ouest.
De gauche à droite : Philippe Bizien, vice-président de la section porc de l'UGPVB, Michel Bloc'h, président, Jacques Crolais, directeur, et Jean-Luc Chereau, président de l'AOP Grand Ouest.
© D. Poilvet

« Résistons pour nous préparer à des jours meilleurs. Nous sommes convaincus qu’il y a un très bel avenir pour l’élevage porcin à l’Ouest. Dans les années à venir, les cochons libres vaudront de l’or ! » C’est par ces mots que Michel Bloc’h, le président de l’UGPVB, a donné un ton résolument offensif à son rapport d’orientation lors de l’assemblée générale le 4 décembre dernier à Saint-Quay-Portrieux, dans les Côtes-d’Armor. Résister, c’est tout d’abord mettre encore plus en avant le porc français. L’Union se félicite que l’interprofession « ait décidé d’accroître les moyens de promotion du LPF ». Des tensions se font jour cependant concernant la gouvernance d’Inaporc (voir ci-dessous), liées notamment au flou persistant concernant le positionnement des abatteurs sur l’arrêt de la castration à vif. Michel Bloc’h souligne que « rien n’a abouti à ce jour sur la valorisation des mâles castrés ». Et d’ajouter que « sur le dossier castration, depuis plusieurs mois, l’interprofession avance pour servir l’aval sans écouter. Nous en prenons acte et informerons les éleveurs ».

Incertitude également concernant la loi dite de protection de la rémunération des agriculteurs promulguée le mois dernier par le ministre de l’Agriculture. « Il n’est pas question de se laisser enfermer dans une approche Egalim de circonstance, qui serait, au final, une contractualisation massive, sans permettre demain la juste valorisation de la baisse de l’offre. Il y a des choses à faire avec la loi Egalim 2, mais pas n’importe quoi. »

Éloge des productions organisées

Michel Bloc’h est bien sûr revenu sur la création de l’AOP Porc Grand Ouest. « Le meilleur échelon pour défendre les intérêts des éleveurs, ce sont les organisations de producteurs et associations d’organisations de producteurs. » L’association est au cœur des négociations en cours avec l’aval sur le surcoût lié à la castration. « C’est aussi le meilleur échelon pour mettre en œuvre des programmes collectifs s’inscrivant dans la Pac, via des programmes opérationnels. » Une affirmation confirmée par Brigitte Misonne, de la direction générale de l’agriculture à la Commission européenne.  « Les aides de l’UE sont majoritairement couplées à la surface. Cependant, les États membres peuvent réserver des enveloppes dédiées aux actions menées par les organisations de producteurs », a-t-elle précisé. Elles peuvent mobiliser jusqu’à 3 % du budget des aides directes. « À vous de convaincre vos autorités publiques de réserver une part du budget pour des interventions sectorielles, qui seront mieux adaptées aux productions hors sol. »

Malaise à Inaporc

L’UGPVB met la pression sur le nouveau président d’Inaporc, Thierry Meyer, issu du collège abattoirs-découpe de l’interprofession et par ailleurs directeur de la filière porc du groupe Bigard. « L’avenir d’Inaporc dépendra de sa gouvernance », prévient Michel Bloc’h. « J’exprime un doute par rapport aux orientations travaillées en séminaire [qui s’est tenu en septembre dernier] avec toutes les familles [composant l’interprofession]. » Il cite les propos d’Inaporc lors d’une conférence de presse, « Nous n’acceptons pas que l’interprofession affiche publiquement que les éleveurs sont prêts à castrer sous anesthésie grâce aux formations Inaporc, alors même que rien n’a abouti à ce jour sur la valorisation des animaux castrés, et que le conseil d’administration s’était prononcé en faveur d’une communication centrée sur le porc français. »

Un nouveau projet pour aller à la rencontre des urbains

Jamais à court d’idées, le collège communication de l’UGPVB présidé par David Riou et animé par Émilie Charpentier prévoit en 2022 de créer un challenge culinaire itinérant, associant des animations et la promotion du porc français. Ce concept appelé « Miam tour » se déroulera dans huit villes bretonnes de mai à août prochain, avec une finale à Rennes en septembre.

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