Aller au contenu principal

L’entreprise d’insémination porcine Yxia se prépare aux enjeux de demain

A l’occasion de ses 40 ans, la coopérative Yxia a réaffirmé les enjeux de l’insémination artificielle, entre technologies avancées, sécurité sanitaire et services aux éleveurs.

<em class="placeholder">L’équipe dirigeante fête les 40 ans d’Yxia</em>
L’équipe dirigeante lors de la fête anniversaire des 40 ans d’Yxia le 23 mai dernier à Saint-Gilles (35) : Stéphanie Guyot, responsable commerciale, Romain Brard, directeur général, Dominique Perdrix, président, Isabelle Mérour, responsable de la performance et Pierre Joulain, responsable logistique et commercial Cobitrans.
© E.Le Corre

Outre le boom des technologies d’insémination, de prélèvement et de transport de la semence avec Cobitrans, le groupe Yxia (Cobiporc devenu Yxia en 2015) poursuit son développement sur le territoire, et même à l’international.

Lire aussi : Yxia se projette dans le futur avec son nouveau centre d’insémination artificielle porcin

 La coopérative déploie également des services pour répondre aux besoins des éleveurs. « Accompagner les éleveurs, saisir les opportunités innovantes et conserver une stabilité financière sont nos trois axes », a rappelé Dominique Perdrix, président d’Yxia.

Une offre qui s’étoffe sur le territoire

En 2024, le groupe Yxia a repris l’activité LB CIA Piétrain, un centre d’insémination basé en Mayenne et s’est associé avec une coopérative de l’Est de la France Elitest, donnant naissance à Elyx. Dans le même temps, une nouvelle unité de production de doses à Landivisiau a vu le jour pouvant accueillir 282 verrats, dotée d’une protection sanitaire renforcée de par sa configuration en trois bâtiments distincts et par la présence d’une filtration totale de la verraterie et du laboratoire. Le groupe avec un chiffre d’affaires stable de 27 millions d’euros, rassemble un large panel d’entités : Yxia, Génélia, Elyx, LB CIA Piétrain pour l’activité semence ; la filiale Landata pour la vente de matériel ; la filiale Cobitrans pour la logistique et la structure Pure Logistique pour la collecte des déchets.

Au service des éleveurs

« On travaille sur les produits pour que le métier d’éleveur soit moins pénible et plus attractif », rappelle le directeur général Romain Brard. Le gain de temps des éleveurs est recherché grâce à de nouvelles techniques d’insémination proposées pour leur praticité, par exemple la sonde d’auto-insémination Neosem X’tra et la sonde d’insémination Easy&Clean qui supprime le nettoyage des vulves. Pour cette dernière, « un gain de temps de 50% avec 55 truies inséminées par heure  », est annoncé par la coopérative. Face au problème de salariat dans les élevages, Yxia « va recruter un expert technique pour accompagner les salariés d’élevage sur le poste reproduction mais aussi pour renforcer l’expertise de nos collaborateurs », annonce Romain Brard. Un service d’audit appelé « Audit’or » réalisé avec le salarié en élevage est également proposé pour analyser les points forts et les points d’amélioration des pratiques.

Un niveau de surveillance très élevé

Outre les mesures de biosécurité et la filtration des sites Yxia* (6 CIA sur 7), 6 200 analyses sérologiques ou PCR sont réalisées par an en quarantaine ; 10 000 en CIA et 700 pour des besoins spécifiques à l’export, soit un coût de surveillance annuel de 196 000 € HT. Un verrat présent deux ans en production comptabilise 28 analyses sérologiques. « Le niveau de surveillance sanitaire est très élevé, les CIA sont vraiment matures en France mais on ne peut jamais dire jamais », reconnaît Isabelle Corrégé, vétérinaire à l’Ifip. La présence de FPA (fièvre porcine africaine) sur le territoire est forcément envisagée avec des conséquences sur la distribution de semences si un ou plusieurs centres se situaient en zone réglementée. « Avec la FPA en faune sauvage, la diffusion de semence serait suspendue pendant 35 jours minimum. Il faudrait travailler main dans la main avec l’administration pour reprendre les livraisons», évoque Isabelle Mérour, responsable de la performance chez Yxia. Une situation que nul ne souhaite voir arriver.

(*) le site en Vendée est éloigné de 30 km à la ronde d’élevages porcins.

Yxia en chiffres

- 1 323 verrats productifs en 2024

- 40 types génétiques différents

- 62 495 prélèvements sur les 7 centres de production

L’intelligence artificielle utilisée pour prédire la fertilité

De nouveaux critères de qualification de la semence sont recherchés, autrement dit des « marqueurs » capables de prédire la fertilité et la prolificité des verrats. La tâche est difficile, chaque verrat, chaque éjaculat est différent. Cependant, la rectitude et la vitesse de déplacement des spermatozoïdes semblent être un marqueur fiable, tout comme l’imagerie du tissu des testicules des porcs dès trois mois. Là encore « on fait appel à de l’intelligence artificielle pour faire parler les données », explique Marie Saint-Dizier enseignant-chercheur à l’Inrae. Le milieu de conservation de la semence fraîche est également à l’étude afin d’augmenter sa conservation au-delà de cinq jours.

Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">Tous les matins, Dominique et Philippe Gautier prennent leur petit déjeuner avec leurs salariés dans une ambiance conviviale.</em>
Comment ces éleveurs de porcs bretons ont fait évoluer leur exploitation pour fidéliser leurs salariés
Dans leur exploitation porcine, Dominique et Philippe Gautier ont fait évoluer leurs pratiques managériales : vestiaires…
<em class="placeholder">David Le Lay éleveur dans le Finistère</em>
« J’investis dans l’élevage de porc de demain »

David Le Lay en est persuadé. C’est maintenant qu’il faut construire l’élevage de demain. Un élevage décarboné, doté d’un…

<em class="placeholder">L&#039;étude de la chambre d&#039;agriculture et d&#039;Evel&#039;up démontre qu&#039;une augmentation de 37% de la taille moyenne des cheptels permettrait de compenser la baisse des installations ...</em>
Maintenir la production porcine bretonne par une augmentation de la production par éleveur : utopie ou réalisme ?
La baisse de la production porcine bretonne constatée depuis 2008 n’est pas inéluctable. Une étude réalisée par la Chambre d’…
<em class="placeholder">Le jumeau numérique de l&#039;élevage est capable de collecter toutes les informations numériques pour ensuite apporter un service de conseil à l&#039;éleveur.</em>
La Cooperl veut créer un jumeau numérique pour les élevages de porcs grâce à l'IA

Grâce à l’IA, Cooperl veut créer un "jumeau numérique" des élevages porcins, une copie virtuelle en temps réel capable d’…

<em class="placeholder">L&#039;objectif du Défi employeur organisé par les chambres d&#039;agriculture est de développer les compétences de manager des agriculteurs employeurs.</em>
Employeur agricole : et si le vrai défi, c’était le management ?
À partir de novembre 2025 et jusqu’en mars 2026, les chambres d’agriculture organisent le Défi Employeur, un…
<em class="placeholder">robot de lavage CleanBubby 4.0</em>
Cleanbuddy 4.0, un robot de lavage conçu par des éleveurs de porc

Calipro a présenté au Space un robot de lavage équipé de radars et détectant automatiquement les obstacles dans les salles d'…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)