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Le groupement de producteurs de porcs vendéen Porcineo s’adapte au contexte difficile de la filière porcine

Hausse du prix des intrants, chute de la consommation en bio, fermeture de l’abattoir de Celles-sur-Belle… Pour Porcineo, l’année 2023 a été compliquée.

« Nous devons encore davantage inciter le consommateur à acheter français » a souligné Chrystèle Amiaud, la présidente du groupement porc Porcineo..
« Nous devons encore davantage inciter le consommateur à acheter français » a souligné Chrystèle Amiaud, la présidente du groupement porc Porcineo..
© V. Bargain

158 618 porcs charcutiers ont été produits en 2022-2023 par les 100 adhérents de Porcineo, situés à 58 % en Pays de la Loire et 42 % en Nouvelle-Aquitaine. Malgré l’augmentation du prix moyen d’apport qui a atteint 2,179 €/kg, la production est en baisse de 7,7 % sur l’exercice et de 15 % depuis 2000. « Et la baisse de production en France va nous exposer encore plus à l’importation d’autres pays d’Europe, a souligné Chrystèle Amiaud, présidente de Porcineo, lors de l’assemblée générale du groupement. Nous devons inciter le consommateur à acheter français. Porcineo s’est organisé pour réaliser les audits du nouveau cahier des charges du Porc Français d’ici fin 2023. » L’activité de naisseur-engraisseur reste majoritaire dans le groupement, avec 45 % des éleveurs, mais la spécialisation vers de l’engraissement se développe. Pour répondre à la demande croissante en porcelets, le groupement a accompagné un projet de maternité collective, qui devrait être opérationnelle au premier semestre 2024.

Les labels résistent, 30 % de baisse en bio

85 % des porcs ont été commercialisés sous signe officiel de qualité : 34 % en CCP Socopa-Piveteau, 22 % en Label Rouge Opale, 7 % en Label Rouge Fermier de Vendée, 12 % en Jambon de Bayonne et 10 % en bio. Les productions sous Label Rouge ont bien résisté. Le Label Rouge Opale devrait ainsi passer de 35 599 porcs en 2022-2023 à 39 000 en 2023-2024. La chute de consommation en bio a par contre contraint à une baisse de 30 % demandée aux éleveurs et à des arrêts ou changements de filière. De 16 069 porcs en 2022-2023, soit 310 porcs/semaine, la production devrait baisser à 12 500 porcs en 2023-2024. Une caisse de régulation a été mise en place pour prendre en charge le déclassement des animaux, ainsi qu’un fonds d’arrêt d’élevage pour accompagner les éleveurs vers d’autres filières qualité ou des arrêts définitifs. 2023 a été marquée aussi pour Porcineo par la fermeture de l’abattoir Socopa de Celles-sur-Belles (79), où étaient abattus 83 % des porcs du groupement. Les porcs sont désormais abattus à l’abattoir Socopa Evron (Mayenne) et à Abera (Ille et Vlaine). Et la démarche Jambon de Bayonne est arrêtée, avec transfert vers la filière Salaison du Mont-Blanc.

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