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Le compostage doit respecter des règles strictes

La chambre d’agriculture de Bretagne précise les obligations encadrant la fabrication et la composition d’un compost issu de déjections solides.

Le processus de digestion aérobie bactérienne entraîne une augmentation importante de la température du produit, tout en stabilisant le carbone et l’azote © Chambre d'agriculture de ...
Le processus de digestion aérobie bactérienne entraîne une augmentation importante de la température du produit, tout en stabilisant le carbone et l’azote
© Chambre d'agriculture de Bretagne

L’exportation d’un compost issu d’une centrifugation de lisier, de digestat ou d’un raclage en V permet d’abattre 50 % de l’azote et plus de 90 % du phosphore des effluents d’élevage. Ce processus de digestion aérobie bactérienne entraîne une augmentation importante de la température du produit, tout en stabilisant le carbone et l’azote. S’ensuit une phase de maturation d’environ six semaines, au cours de laquelle des champignons se développent sur la consommation de la matière carbonée plus résistante comme la lignine. Une fois la matière organique consommée, les micro-organismes meurent, l’effluent s’hygiénise et s’assèche. Le compost obtenu constitue alors un fertilisant bien plus concentré en azote, en phosphore et en potassium que du lisier frais, et moins onéreux qu’un engrais minéral.

L’enjeu du compostage consiste à obtenir un produit sain, suffisamment sec et répondant à l’une des deux normes d’exportation existantes : « amendement organique » ou « engrais organique ». Des analyses régulières pour différents critères garantissent la conformité des produits à ces normes (tableau 1). La norme « amendement organique » impose l’analyse régulière de différents critères microbiologiques et des éléments traces métalliques selon le plan d’action réglementaire. Les paramètres pour lesquels aucune analyse régulière n’est prévue par la réglementation doivent faire l’objet d’analyses trimestrielles afin de pouvoir figurer sur l’étiquette.

Traçabilité et qualité sanitaire doivent être assurées

Le processus doit inclure le principe de la marche en avant et le lavage-désinfection des instruments de manutention pour éviter la contamination du produit. Différents couples temps-température assurent son hygiénisation et la concentration suffisante des éléments fertilisants pour répondre aux normes d’exportation. Des mesures régulières de températures doivent donc être prises au milieu et en périphérie des andains, puis consignées dans un cahier d’enregistrement. Lorsqu’il n’y a pas d’aération forcée, deux retournements au minimum sont obligatoires pour apporter l’oxygène essentiel à l’activité bactérienne et homogénéiser le produit. Si la montée en température est insuffisante, un retournement supplémentaire sera nécessaire pour relancer les fermentations. L’ensemble des résultats d’analyses est à consigner dans le cahier d’enregistrement, de même que la nature des produits compostés, les dates de début et de fin de retournement des andains et l’aspect général du compost obtenu (couleur, odeur, texture).

Le guide pratique de fabrication de fertilisants organiques à la ferme issus de lisier de l’IF2O est disponible sur Internet à l’adresse www.bretagne.synagri.com/synagri/gestion-des-effluents-porcins

En savoir plus

Informations à faire figurer dans le cahier d’enregistrement :

Nature du/des produit(s) compostés
Dates de début et fin de compostage
Dates de retournement
Relevés de température
Accidents éventuels de fabrication
Aspect macroscopique du produit final
Résultats des analyses
Traçabilité des sorties (dates, pesées, destinations,…)

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