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Imévia agrandit son CIA de Châtelain

Le distributeur français de la génétique Hypor a présenté son centre d’insémination artificielle modernisé du site mayennais du Châtelain. 150 verrats y sont désormais prélevés.

Pour répondre à la hausse de la demande en génétique Hypor – filiale porcs d’Hendrix Genetics – notamment à l’international, Imévia a agrandi son centre d’insémination de Châtelain, en Mayenne. Ce sont désormais 150 verrats qui sont en production dans un bâtiment ultramoderne. « Nous avons investi 800 000 euros pour agrandir de 90 places la verraterie et moderniser la salle de prélèvement et le laboratoire », soulignait Xavier Rouillé, directeur d’Imévia, à l’occasion de la porte ouverte organisée le 4 juin dernier. « Cette modernisation permet d’augmenter nos capacités de production de 30 % sur l’ensemble de nos trois sites, Châtelain, Neuillac dans le Morbihan et Plounérin dans les Côtes d’Armor, tout en maintenant nos exigences de qualité. » Un challenge d’autant plus délicat qu’il a fallu réaliser les travaux tout en continuant à faire fonctionner le centre et à respecter les règles de biosécurité.

Créé en 1998 avec 60 places, le centre du Châtelain exploite deux lignés mâles Hypor, Magnus et Maxter M3. Un premier réaménagement avait été réalisé en 2006, avec la mise aux normes bien-être de la verraterie et un passage en cases individuelles de 6 m2. Dans le nouveau bâtiment, les 90 cases font 6,5 m2. Elles sont équipées pour un suivi individualisé de l’alimentation et enrichies en jouets. Grâce aux nombreuses fenêtres, la lumière naturelle diffuse dans tout le bâtiment. Autre facteur pour limiter le stress, des couloirs pleins facilitent les déplacements.

Confort, efficacité et biosécurité

Pour améliorer le confort des animaux et la biosécurité, une ventilation en surpression a été installée sur l’agrandissement et l’existant. L’air entrant transite par un puits canadien, où il se tempère. À son arrivée dans le bâtiment, l’air traverse un bloc filtrant pour bloquer les éventuels pathogènes et est envoyé par deux turbines en surpression dans le bâtiment. L’air ressort par des cheminées équipées de déflecteurs. « C’est une climatisation naturelle. Même en cas de forte chaleur à l’extérieur, la température du bâtiment ne dépasse pas 25°C", apprécie Emmanuel Brunet, responsable de la production. C’est un plus pour le confort des verrats et pour la qualité de la spermatogénèse. "

Outre l’agrandissement de la verraterie, Imévia a aussi investi dans la salle de collecte et le laboratoire, pour l’optimisation de la collecte et la réponse aux exigences de qualité. « Nos nouvelles installations nous permettent de produire plus de doses aux plus hauts standards de qualité », confirme Emmanuel Brunet. À la jonction de l’ancienne partie et de la nouvelle, pour limiter les trajets des animaux, la salle de collecte a été entièrement revue, avec six postes de collecte. Elle est dotée d’une double salle de chauffe pour réduire le temps de prélèvement, notamment le lundi matin où 60 % des doses sont collectées. Un soin particulier a été apporté à l’ergonomie des installations pour améliorer les conditions de travail des animaliers.

Les verrats sont tracés avec des puces

La traçabilité subit une triple vérification. Tous les verrats sont identifiés par une puce. Avant le prélèvement, la lecture automatique de la puce déclenche l’édition d’étiquettes à code-barres qui seront apposées sur le sachet de collecte. Elles seront complétées par une feuille papier. Enfin, à la préparation, des colorants différents sont mis selon le type génétique.

Une fois prélevée, la semence est expédiée au laboratoire via un transfert pneumatique. Equipé des dernières technologies d’analyse et de traitement de l'image, le laboratoire vérifie la concentration et la qualité de chaque éjaculat, avant le conditionnement. « Notre exigence est de 2,7 millions de spermatozoïdes par dose de 90 ml. Cette concentration explique que le taux de fertilité permis par les doses Imévia est supérieur de 4 % à la moyenne », s’enorgueillit Xavier Rouillé. « Nous avons obtenu sur 2018 un taux moyen de mise bas de 94 % », confirme Yvan Rault, responsable d’une maternité collective de 900 truies dans les Côtes-d’Armor et présent lors de l'inauguration. Un retour immédiat est fait sur un écran en salle de prélèvement « car il y a toujours besoin du regard humain », souligne Emmanuel Brunet.

La qualité de la semence passe aussi par une exigence en termes de biosécurité. En plus de l’air filtré, le site est entièrement clos. Les verrats subissent six à huit semaines de quarantaine dans un autre site distant de plusieurs kilomètres. Imévia dispose de ses propres camions filtrés. À part les salariés habilités, personne ne rentre dans les bâtiments.

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