Depuis 2018, le laboratoire Ceva Santé animale centralise les données d’analyses de grippe réalisées avec son soutien dans plusieurs pays européens.
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Ces données sont synthétisées sur une carte consultable sur internet par pays, année et sous-type. « Les données nous révèlent que la situation est différente d’un pays à l’autre, malgré des frontières communes et des flux d’animaux parfois importants entre pays », constate Agnès Jardin, vétérinaire et responsable technique de la gamme porc à Ceva Santé animale. En France, sur 77 détections virales réalisées en laboratoire en 2023 et 2024, 54 % d’entre elles révèlent le sous-type H1avN2.
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C’est plus que la prévalence sérologique constatée dans le Grand Ouest par l’étude Anses-Ceva. « Ces analyses sont réalisées à partir de prélèvements nasaux, de fluides oraux, de sondages trachéo-pulmonaires ou d’échantillons de tissus pulmonaires prélevés pour la plupart dans des troupeaux présentant des signes cliniques attribuables à la grippe », explique la vétérinaire. « Elles mettent surtout en lumière la circulation de virus ayant un impact clinique marqué, tel que ce H1avN2 ». Les deux autres sous-types détectés en France sont le H1avN1 (36 %) et le H1pdmN1 (9 %). Le H1avN1 est moins fréquemment isolé qu’auparavant en France : En 2019, il représentait 62 % des souches de grippe A comptabilisées par Ceva Santé animale.
La grippe franchit pourtant les frontières
Au Danemark, pour les années 2023-2024, le sous-type H1avN2 (également appelé souche « danoise » ) est prédominant (49 % des sous-types détectés dans ce pays), mais le H1pdmN1 est bien plus présent qu’en France (35 %). Un autre variant issu de la pandémie grippale de 2009 (H1pdmN2) est aussi présent dans ce pays (8 %). « Ce sous-type n’a été détecté que dans quelques élevages du nord de la France pour l’instant », constate Agnès Jardin. Il est difficile d’empêcher les sous-types de la grippe de franchir les frontières. En effet, cette maladie n’est pas réglementée et il n’existe pas de cahiers des charges imposant des animaux indemnes de grippe. « Les quarantaines réalisées pour les cochettes importées dans le but de contrôler les maladies légalement contagieuses limitent probablement la diffusion de la grippe d’un pays à l’autre », fait remarquer Agnès Jardin. Mais rien n’impose une quarantaine pour les porcelets importés.
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