FPA : la profession alerte sur la biosécurité des élevages porcins
Après l’Allemagne et l’Italie, l’Espagne confirme la présence de cas de FPA sur des sangliers à moins de 100 km de la frontière française. En France, le CRP Bretagne demande aux éleveurs de faire de la biosécurité une priorité sur leurs sites d'élevage.
Après l’Allemagne et l’Italie, l’Espagne confirme la présence de cas de FPA sur des sangliers à moins de 100 km de la frontière française. En France, le CRP Bretagne demande aux éleveurs de faire de la biosécurité une priorité sur leurs sites d'élevage.
La confirmation est tombée fin de semaine dernière. Deux cas de fièvre porcine africaine (FPA) ont été détectés le 26 novembre dernier à Bellaterra, au nord de Barcelone sur deux carcasses de sangliers sauvages distantes d’environ un kilomètre. Les cas se situent à 94 km de la frontière française. D’après la presse espagnole samedi 29 novembre, quatre autres cas auraient été détectés dans la même zone. Il s’agit de la première détection du virus en Espagne depuis 1994. Il va sans dire que la nouvelle a fait l’effet d’un électrochoc auprès des éleveurs de porcs français et de la filière.
Des conséquences sur le marché européen
Premier producteur européen avec 34 millions de porcs et un marché essentiellement tourné vers l’export, l’Espagne annonçait le 12 novembre dernier la signature d’un protocole de régionalisation avec la Chine, qui permet l’exportation de viandes de porc issues des zones non touchées par la maladie. Toutefois, le marché du porc français (MPF) évoque dans sa note « un impact majeur sur le marché espagnol, en raison des restrictions sanitaires susceptibles d’être imposées sur les exportations vers les pays tiers. Reste à savoir si ces mesures ne concerneront que la Catalogne ou l’ensemble du pays. En conséquence, le marché européen de la viande pourrait très rapidement être de nouveau mis sous pression », annonce le MPF.
De son côté, le Comité régional porcin de Bretagne (CRP) appelle les opérateurs de l’aval à « éviter toute surréaction négative, qui pourrait fragiliser encore plus Le Porc Français », dont le prix de base atteint 1,493 €/kg à la cotation du MPF le 1er décembre. Le CRP appelle également les éleveurs à être vigilants sur la biosécurité de leurs sites d'élevages. Si un cas est détecté en France, « seuls les éleveurs à jour de leur biosécurité pourront poursuivre leur activité et la circulation de leurs animaux indemnes. Nous sommes désormais « cernés » par la maladie », alerte le CRP.
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