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Former un adulte débutant à l’élevage porcin

Depuis la crise du Covid, de nombreux adultes engagent une réflexion pour se réorienter et travailler en élevage. Différents dispositifs permettent de former ces débutants motivés, afin de leur permettre d’acquérir des bases et d’être rapidement opérationnels.

<em class="placeholder">Plusieurs dispositifs permettent de former des novices adultes à l’élevage porcin. </em>
Plusieurs dispositifs permettent de former des novices adultes à l’élevage porcin.
© Caroline Depoudent

Plusieurs dispositifs permettent de mesurer la pertinence de ce projet, la motivation des personnes et de former ces novices à l’élevage porcin.

Lire aussi : Comment recruter un nouveau salarié en agriculture

L’immersion facilitée permet de tester la réalité du travail de salarié. Ce dispositif est ouvert aux demandeurs d’emploi et aux salariés souhaitant se reconvertir. Les formalités sont assez simples : exploitant et stagiaire signent une convention avec France Travail (ex-Pôle Emploi), puis le candidat réalise un stage de deux semaines sur l’exploitation. À la fin du stage, un bilan permet au candidat de déterminer s’il valide son projet professionnel. Différents types de formations sont alors possibles.
 
 
Le Certificat de qualification professionnelle (CQP) est une formation technique diplômante d’environ 400 heures. Elle peut être réalisée en apprentissage, en contrat de professionnalisation ou dans le cadre d’un contrat classique, si la personne est salariée de l’exploitation. La formation est organisée en modules répartis dans le temps, réalisés soit en centre de formation, soit en distanciel.
Il existe également la Préparation opérationnelle à l’emploi individuelle (POEI) et la Préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC) si l’objectif du candidat n’est pas d’acquérir un diplôme. Toutes deux sont destinées aux demandeurs d’emploi. Durant cette période, le candidat est considéré comme un stagiaire, et indemnisé par France Travail.

La POEI permet de former en interne, sous l’égide d’un tuteur faisant partie de l’exploitation. Elle ne peut être réalisée que si l’exploitation a publié une offre d’emploi, et qu’elle n’a pas encore embauché de candidat. Une convention est signée avec France Travail, accompagnée d’un plan de formation avec des objectifs précis, pour un maximum de 300 heures. L’exploitant s’engage à proposer un CDD d’au moins six mois à l’issue de cette période. La POEC propose, quant à elle, une formation en groupe, avec chaque semaine, des temps en centre de formation et des temps en élevage. Sa durée est limitée à 400 heures.

Caroline Depoudent, caroline.depoudent@bretagne.chambagri.fr

À retenir

La formation peut être réalisée en interne ou en externe, avec différents financements. Certains financements étant réservés aux demandeurs d’emploi, il faut se renseigner avant de finaliser l’embauche.

Il faut anticiper

 
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Gilles Burel, Anefa 29 © Anefa 29

Gilles Burel, coordinateur de l’Anefa 29

« Aujourd’hui, beaucoup de personnes réfléchissent à se reconvertir dans l’agriculture. Les personnes que nous rencontrons viennent souvent des milieux du soin, des services à la personne ou de la restauration. Elles sont motivées, mais doivent tester le travail en élevage et se former. Les dispositifs cités ici sont intéressants pour les éleveurs employeurs, car ils évitent de passer directement par un contrat de travail. La période de stage, ou de formation professionnelle, permet à la nouvelle recrue d’apprendre son métier sans avoir autant de pression qu’une personne embauchée et payée à temps plein. Les formalités pour faire entrer un salarié ou futur salarié dans ces démarches sont raisonnables. Mais il faut anticiper, car certaines aides ne sont plus mobilisables une fois l’embauche signée. »

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