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Des consommations d’eau similaires selon le type de logement dans les élevages de porcs de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Selon des données recueillies dans la région Auvergne-Rhône-Alpes par l’Ifip, le type de logement des porcs ne semble pas avoir d’impact sur la consommation d’eau des élevages. Cependant, les moyennes proches des références cachent de fortes disparités.

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La compréhension et la maîtrise des consommations d'eau via la mise en place de références sont primordiales.
© D. Poilvet

L’Ifip participe avec l’interprofession porcine Interp’Aura au projet Cerceau dont le premier volet a pour objectif d’étudier les consommations d’eau des élevages de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura).

Lire aussi La filière porcine d'Auvergne-Rhône-Alpes fait son bilan environnemental

 Les consommations moyennes, calculées sur plusieurs bandes étalées sur plusieurs saisons, sont proches de celles du référentiel de 2010 élaborées par l’Ifip dans des élevages sur caillebotis du Grand Ouest de la France. Elles cachent cependant de très fortes disparités liées, notamment, aux températures. A contrario, le type de logement des animaux ne semble pas avoir d’impact sur la consommation.

 

 
Des consommations d’eau similaires selon le type de logement dans les élevages de porcs de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Concrètement, dans un post-sevrage engraissement sur paille (grand bâtiment en ventilation statique, chaque case disposant d’une dalle technique et d’une grande aire paillée) la consommation d’eau est comprise entre 5,4 litres et 7,1 litres par porc et par jour (l/p/j), ce qui correspond aux valeurs de la référence de 2010 mesurée sur caillebotis (7,0 ± 1,7 l/j/p). Dans un autre post-sevrage engraissement organisé en wean to finish type Porc fermier d’Auvergne les consommations relevées sur six bandes varient entre 4,6 et 6,0 l/j/p, soit des valeurs équivalentes à la référence 2010 sur caillebotis (système particulier de wean to finish qui est de 5,38 ± 1,5 l/j/p). Dans cet élevage, les porcelets sont d’abord sur caillebotis en intérieur avec une niche. Ils disposent ensuite d’un accès à une courette également sur caillebotis, et enfin d’un accès en plein air sur des parcours extérieurs. En parallèle de ce type d’élevage, des bâtiments sur caillebotis intégral ont également été suivis. Les premiers résultats donnent des résultats semblables à la référence 2010 en post-sevrage, et supérieurs en engraissement. Si l’on prend les valeurs d’engraissement, qui représente 55,4 % de la consommation totale d’abreuvement, les valeurs sont supérieures à la référence.

 

 
Des consommations d’eau similaires selon le type de logement dans les élevages de porcs de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Mais la surreprésentation des bandes estivales tire ces résultats vers le haut. L’ajout des bandes dans un contexte plus froid devrait corriger ce biais. À noter que si la quantité d’eau utilisée par les porcs est similaire à la référence en termes de litre par jour et par animal, il faut garder à l’esprit que si les performances de croissance diminuent, la quantité d’eau totale utilisée augmente. Ainsi, pour un kilo de viande, la quantité d’eau dépendra plus des performances de croissance que du type de logement des animaux.

Une base pour mieux gérer l’eau

Le changement climatique et les fortes chaleurs estivales limitent les ressources en eau disponibles et peuvent causer des ruptures d’alimentation notamment sur le réseau en eau potable. La consommation d’eau des élevages de porcs étant expliquée a plus de 90 % par l’abreuvement, il est évidemment essentiel d’éviter ces ruptures. Pour cela, la compréhension et la maîtrise des consommations via l’utilisation de références sont donc primordiales. Pour la filière porcine, les données utilisées sur le terrain datent de 2010 et ont été acquises dans des élevages sur caillebotis du Grand Ouest (référence GO2010). Dans un contexte climatique différent du Grand Ouest tel que celui d’Auvergne-Rhône-Alpes, on peut s’attendre à ce que les niveaux de consommations soient différents et il est donc nécessaire de caractériser les consommations d’eau dans cette région. C’est dans ce but qu’une dizaine d’élevages ont été sélectionnés pour caractériser leurs consommations d’eau.

Johan Thomas, johan.thomas@ifip.asso.fr

La diversité des élevages prise en compte

Les élevages participant à cette enquête ont été choisis sur différents critères : types de sol (caillebotis intégral, litière et plein air) et zones climatiques variées (montagneuse, plaine, vallée). Dans ces élevages, des compteurs ont été installés aux systèmes de distribution d’eau à différents stades physiologiques et sur des équipements consommateurs d’eau (laveur haute pression, brumisation, cooling, laveur d’air). En parallèle, des sondes de température ont été installées dans les élevages pour évaluer l’impact de ces dernières sur les variations de consommations. Si les résultats ne permettent pas de créer des références du fait de la quantité limitée de données, ces premières tendances sont essentielles pour comprendre les consommations et envisager des actions visant à mieux gérer les périodes de tensions.

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