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85 tonnes de carbone économisées par an avec une méthanisation passive

La méthanisation passive constitue un levier important pour diminuer les émissions de carbone des élevages de porc.

Avec une méthanisation passive, le label Bas carbone permettrait dans cet élevage une recette de 2 550 euros par an pendant cinq ans.
Avec une méthanisation passive, le label Bas carbone permettrait dans cet élevage une recette de 2 550 euros par an pendant cinq ans.
© D. Poilvet

Selon une simulation réalisée par la Chambre d’agriculture de Bretagne sur la base d’un diagnostic GEEP effectué dans un élevage de 250 truies naisseur-engraisseur, la mise en place de la méthanisation passive sur une fosse enterrée de 1 200 m3 permettrait d’économiser jusqu’à 85 tonnes d’équivalent CO2 par an. Au tarif actuel de 30 euros la tonne de carbone, la recette se chiffrerait à 2 550 euros par an pendant cinq ans dans le cadre d’une labellisation bas carbone.

Le biogaz capté servirait à faire fonctionner la chaudière qui assure le chauffage des 800 places de post-sevrage, déjà équipées d’aérothermes à eau chaude. Le temps de retour sur investissement hors label Bas carbone est estimé à 9,5 ans par rapport à un scénario de chauffage tout électrique à un tarif de 0,12 €/kWh. Avec la rémunération carbone, il descendrait à 7,5 ans. La méthanisation passive couvrirait l’intégralité des besoins de chauffage du post-sevrage. 6 % des émissions de gaz à effet de serre de l’élevage seraient ainsi épargnées à l’atmosphère. En outre, le captage du biogaz du lisier permettrait de diminuer la consommation énergétique relativement élevée dans cet élevage, ainsi que les émissions azotées au stockage.

Un outil pour progresser

Dans cet élevage, la gestion des effluents se prête bien à la méthanisation passive. Les 4 500 m3 de lisier frais mixte produits sont vidangés dans la fosse qui serait équipée d’un dispositif de captage passif du biogaz. Le trop-plein de cette fosse est évacué en continu dans une seconde fosse de 1 000 m3, ce qui permet un apport permanent de lisier frais à la méthanisation passive tout au long de l’année. Ainsi, son rendement est optimisé. De ce fait, la quantité de biogaz produit serait largement suffisante pour également préchauffer les engraissements avec des aérothermes à eau chaude. 

Dans cet élevage où les porcelets ne restent que 40 jours en post-sevrage, l’entrée précoce en engraissement à 22 kilos ne permet pas d’optimiser les performances. Avec le préchauffage, la croissance, l’indice de consommation et le taux de perte pourraient être améliorés. Et ainsi faire évoluer encore plus favorablement le bilan carbone de l’exploitation !

Rédaction Réussir

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