Poire : l’Association nationale pommes poires relance son plan de lutte contre la francisation
Alors que les poires conférence et comice arrivent sur les étals, l’Association nationale pommes poires reprend sa lutte contre la francisation. Son plan repose notamment sur un appel aux distributeurs et une méthode spécifique d’analyse de l’origine.

« Avec l’arrivée de la variété conférence et dans une moindre mesure de comice, et dans un contexte d’abondance de l’offre Belgique/Pays Bas, la francisation de la poire est à nouveau d’actualité », a alerté l’Association nationale pommes poires (ANPP), le 27 septembre, dans un post LinkedIn. Dans ce contexte, elle a relancé son plan de lutte contre la francisation des poires, notamment celles venant de ces deux pays européens.
Cette mobilisation passe par ce qu’elle désigne commme « un vaste plan de contrôles ». Il a commencé le 30 septembre. « Les cas avérés seront adressés systématiquement aux services de la répression des fraudes et une action en justice [sera] engagée », prévient l’association.
Signaler les offres origine France à prix cassés
Pour être épaulée, l’ANPP demande aux distributeurs de lui signaler « toutes les offres en origine France à des prix cassés », pour que des analyses soient réalisées.
En effet, des fraudeurs achètent des poires d’import à des tarifs inférieurs à ceux des poires tricolores, changent l’étiquette et les revendent aux distributeurs. « Les consommateurs et des distributeurs sont trompés par l’achat d’une fausse promesse de produit français, pourtant acquis au prix français », déplore l’association.
C’est aussi une injustice pour les producteurs français. « D’autant plus dans un contexte où les conditions de productions ne sont pas les mêmes car ces pays continuent d’utiliser des produits phytosanitaires interdits en France », dénonce l’ANPP.
Une méthode mise au point par l’ANPP
Pour lutter contre la francisation, l’ANPP a mis au point une méthode d’analyse pour confirmer ou infirmer l’origine géographique des poires et des pommes. Cela ne vaut pas preuve, mais permet de flécher prioritairement les enquêtes de la DGCCRF vers les cas les plus suspects.
« La méthode repose sur le croisement de deux techniques, l’analyse isotopique et la résonance magnétique nucléaire, qui permettent une fiabilité très importante sur l’origine », explique Sandrine Gaborieau, responsable communication de l’ANPP. Lancé en 2019 avec le laboratoire Eurofins, le projet a permis de créer une base de données, en prélevant des échantillons de différentes régions françaises et étrangères.
« Quelques bonnes surprises » attendues en poires
L’ANPP rappelle que l’offre de poires françaises peut répondre à la totalité des besoins du marché. « D’autant plus que la récolte de poires d’automne et d’hiver réserve quelques bonnes surprises par rapport aux prévisions initiales », se réjouit l’association.