J’ai 20 ha de peupliers plantés dans la vallée de la Marne. Certaines parcelles sont inondables, avec des difficultés pour les cultiver. J’ai une parcelle en taillis à courte rotation, mais le marché n’est pas porteur. Aujourd’hui, je vise le marché du déroulage, avec des billes de 1,3 à 1,5 m3 sans nœuds.
Je choisis les variétés de peuplier avec mon pépiniériste, après une analyse de sol sur 0,7 à 1 m de profondeur. Je plante un minimum d’un hectare par variété. Je réalise moi-même la plantation à la tarière derrière le tracteur, ainsi que les tailles de formation et d’élagage, le broyage et les gyrobroyages. Pour la vente, je compare les propositions de quelques exploitants forestiers. Actuellement, je vends entre 85 et 95 €/m3.
5 900 de charges par hectare
Je trouve la production de peuplier rentable. Mes charges atteignent 5 980 €/ha sur toute la durée de la production, y compris la main-d’œuvre. Soit 1 000 €/ha pour un broyage complet avant plantation. Pour la plantation, avec 200 tiges par hectare, je compte 2 280 €/ha (6,50 €/plant, 4 € pour le piquetage et la plantation et 0,90 € pour la protection antigibier).
L’entretien avec cinq passages de gyrobroyeur (3h/ha à 60 €/h) revient à 900 €/ha. La taille de formation et les deux tailles d’élagage effectuées avec la nacelle du télescopique s‘élèvent à 3 €/plant en moyenne par intervention, soit 1 800 €/ha.
Une marge de 19 670 € en 2024
En 2024, la vente a concerné 190 arbres (10 % de mortalité) à 1,5 m3 (90 €/m3). Cela a généré un chiffre d’affaires par hectare de 25 650 euros, soit une marge nette de 19 670 €/ha. Ramené à l’année, cela équivaut à une marge nette de 1 160 €/ha (la vente a eu lieu dix-sept ans après la plantation). Je n’obtiens pas cela avec mes productions agricoles (foin, orge ou maïs) parfois inondées.
EARL des Blacy, 195 ha de grandes cultures et 20 ha de peupliers.
