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Pêche et nectarine : une satisfaction des consommateurs en demi-teinte

L’image de la pêche et de sa gamme reste bonne auprès de la majorité des consommateurs. Mais une partie d’entre eux jugent leur qualité parfois insuffisante.

La pêche est le fruit le plus emblématique de l'été pour près de deux tiers des consommateurs.
La pêche est le fruit le plus emblématique de l'été pour près de deux tiers des consommateurs.
© P. Gautier

La pêche et toute sa gamme figurent dans le haut du palmarès des fruits emblématiques de l’été. Dans une enquête réalisée à l’automne 2021 par le CTIFL à la demande de la profession, 64 % des consommateurs interrogés ont ainsi placé la pêche au premier rang des fruits les plus emblématiques de l’été devant le melon, la fraise, l’abricot, la pastèque, la cerise et la nectarine… Néanmoins, un tiers d’entre eux demeure en attente d’améliorations. Des points de faiblesses perdurent : une qualité inégale en pêche et des nectarines souvent trop dures.

L’enquête met en évidence des comportements et des opinions différentes selon deux sous-groupes. D’une part, les consommateurs réguliers s’affirment les plus satisfaits de l’offre comme de la qualité. Ils renoncent moins souvent à l’achat, mais peuvent remplacer l’achat d’une pêche par une autre référence de la gamme, nectarine ou pêche plate. De l’autre, des consommateurs moins assidus sont porteurs d’une vision plus négative de l’offre et de la qualité. Le renoncement à l’achat y est plus fréquent et la substitution au sein de la gamme plus rare. Cette frange de consommateurs n’hésite ainsi pas à choisir d’autres fruits ou d’autres desserts si l’offre du moment ne leur convient pas.

Une pêche juteuse avant tout

Un peu plus de sept consommateurs sur dix attendent de la pêche qu’elle soit avant tout juteuse. Les autres propriétés – sucrée, parfumée et rafraîchissante – mobilisent au moins un consommateur sur deux et le fondant seulement un sur trois. Du côté de la nectarine, six consommateurs sur dix apprécient principalement sa jutosité, devant les trois autres caractéristiques attendues – sucrée, parfumée et rafraîchissante – qui recueillent un peu plus d’un répondant sur deux, une hiérarchisation similaire à celle de la pêche. Plus d’un consommateur sur trois (soit 35 %) apprécie une nectarine croquante et, pour une fraction un peu moins élevée, une nectarine fondante (29 %). La distinction entre la pêche et la nectarine s’observe davantage au travers des caractéristiques d’appréciation plus secondaires. La pêche peut être fondante tandis que la nectarine sera plus croquante et acidulée.

Les mauvaises pêches se révèlent avant tout farineuses alors que les mauvaises nectarines sont dures, ce qui n’empêche pas que la pêche soit également trop dure et pleine d’eau ou manquant d’arôme ou fade. De la même façon, les consommateurs critiquent les nectarines farineuses et insuffisamment sucrées. Si l’ordre des défauts varie entre la pêche et la nectarine, on constate une relative similitude des principaux défauts relevés pour chacune : farineuse ou trop dure. Sur vingt ans, la pêche comme la nectarine se révèle moins farineuse mais plus dure. La singularité de l’une et de l’autre s’observe mieux sur quelques items : farineuse et peau épaisse pour la pêche et manque de sucre et de jus pour la nectarine.

Infos CTIFL juin 2022 - Pêche et nectarine, fruits emblématiques de l’été : un satisfecit en demi-teinte

Moins de consommation immédiatement après l’achat

Un peu moins de la moitié des acheteurs (44 %) consomment leurs pêches ou nectarines/brugnons au moment où les fruits leur paraissent « suffisamment mûrs ». En revanche, une personne sur cinq n’attend pas et les consomme « immédiatement après l’achat ». Ce n’est pas négligeable, mais ce comportement a baissé de près de 10 points par rapport aux enquêtes précédentes. Il s’agit de la principale évolution observée en 2021. Des fruits trop durs pour une consommation immédiate conduisent vraisemblablement à ces reports de consommation. Un tel allongement des délais de consommation après achat constitue un frein au rachat. Avec des fruits qui évoluent mal, car ils pourrissent ou ne mûrissent pas, le risque est également de décevoir les consommateurs et d’augmenter la proportion d’insatisfaits.

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