Pêche et abricot : « Une nouvelle génération d’arboriculteurs arrive au sein de l’AOP avec de nouvelles ambitions »
Après quinze années à la tête de l’AOP pêches et abricots de France, le Drômois Bruno Darnaud prend sa retraite en janvier prochain. L’occasion de faire le point.
Après quinze années à la tête de l’AOP pêches et abricots de France, le Drômois Bruno Darnaud prend sa retraite en janvier prochain. L’occasion de faire le point.
La nouvelle a été confirmée lors des Rendez-vous de l’arbo, organisés le 9 décembre à Valence (26) par l’association Fruits Plus : début 2026, Bruno Darnaud, arboriculteur à la Roche-de-Glun (26), quittera ses fonctions de président de l’association d’organisations de producteurs (AOP) pêches et abricots de France pour cause de retraite. « Nous disposons désormais d’une mine d’informations sur les volumes et marchés auxquelles nous n’avions pas accès il y a quinze ans, tout en garantissant la confidentialité des données. L’expertise de l’AOP est reconnue », se félicite Bruno Darnaud, à l’heure d’esquisser un bilan de 15 ans de présidence de l’AOP.
Un renouvellement encourageant des vergers
Autre motif de satisfaction pour lui, l'arrivée au sein de l’AOP une nouvelle génération d’arboriculteurs, « des 30-40 ans avec de nouvelles ambitions ». « En 2011, la production était au fond du trou. Mais ces dix dernières années ont plutôt été encourageantes en pêches-nectarines avec un taux de rénovation du verger de 6 à 7 %. Ça n’a pas été le cas pour l’abricot où il y a encore pas mal d’inquiétudes. On sent cependant qu’un cap est en train d’être franchi, avec une professionnalisation des exploitations, une amélioration de la qualité gustative. Il y a de bons espoirs », confie le président.
Quels défis attendent la pêche et l'abricot français ?
Bruno Darnaud se dit fier du travail réalisé par l’AOP avec la grande distribution pour un basculement le plus rapide possible sur les fruits français en début de saison. « Globalement toutes les enseignes françaises jouent le jeu. Mais face à la concentration toujours en marche de la grande distribution, renforcer l’AOP devra rester une priorité », avertit le président.
Mais il redoute que son successeur ait par ailleurs fort à faire avec la judiciarisation du combat des ONG en matière de produits phytosanitaires. Cela, alors même que l’AOP consacre déjà un tiers de son budget à la recherche de leviers techniques pour préserver la production dans un contexte de forte réduction des intrants.