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Quels oligoéléments et à quel moment pour agneaux et brebis

Les vitamines et oligoéléments sont des composants essentiels de la ration des ovins, quel que soit leur stade physiologique. Agneaux sous la mère ou brebis gestante, que faut-il leur apporter et à quel moment ?

Oligoéléments et vitamines sont naturellement présents dans les fourrages, mais leur concentration peut varier selon l’environnement, le climat, l’année, le type de sol… Les besoins des animaux ne sont pas forcément couverts et ces carences peuvent conduire à des déséquilibres métaboliques, hormonaux, fonctionnels… Il est préférable de maîtriser ces apports via des produits du commerce, tels que des pierres à lécher, granulés ou solution.

En cas de suspicion de carences sur son troupeau, il est recommandé de prime abord d’effectuer une analyse de la ration afin d’avoir un bilan complet des teneurs vitaminiques et en oligoéléments. Pour les brebis gestantes, ces analyses sont à réaliser dans les trois à huit semaines précédant l’agnelage. Durant les dernières semaines de gestation, les besoins de la brebis évoluent et les carences peuvent avoir des conséquences graves sur la santé de la mère et de l’agneau à naître. Concernant les agneaux, il est impératif de répondre à leurs besoins en vitamines et oligoéléments dès la naissance, vu les symptômes que ces déficits peuvent occasionner.

L’iode

C’est un composant essentiel des hormones thyroïdiennes. Ce minéral intervient dans la régulation thermique de l’animal, la respiration cellulaire et la production d’énergie. Il a un impact également sur le développement fœtal, d’où l’importance d’en apporter suffisamment aux brebis gestantes. Chez l’agneau, une carence en iode se caractérise par une vitalité moindre, une altération du système immunitaire, voire l’apparition de goitre ou un défaut de pilosité.

Le sélénium

Il s’agit d’un antioxydant notoire qui intervient également dans le fonctionnement thyroïdien. Chez le jeune agneau de moins de deux mois, un déficit en sélénium et vitamine E cause une myodégénérescence dite « raide de l’agneau ». Chez la brebis, le manque de sélénium peut engendrer des problèmes de délivrance.

Le zinc

De nombreux symptômes peuvent être reliés à une carence en zinc, un des oligoéléments le plus présent dans l’organisme. Les problèmes de pattes (déformation des onglons, boiteries, voire panaris), perte d’appétit, altération du développement testiculaire, retards de croissance, pertes de laine ou pica (les animaux mangent leur laine) sont autant d’indicateurs d’un manque de zinc dans la ration des ovins.

Le manganèse

C’est un composant nécessaire pour une synthèse osseuse correcte. Il intervient notamment dans une chaîne de réactions protégeant le cartilage. Sa carence va impacter négativement l’activation des défenses immunitaires ainsi que le fonctionnement ovarien chez la brebis. Le manganèse va permettre la nidation et la survie de l’embryon.

Le cobalt

Un animal qui présente un déficit de cobalt est en réalité certainement carencé en B12. En effet, le cobalt entre dans la composition de cette vitamine. Les symptômes sont : baisse d’appétit, amaigrissement, anémie, écoulements oculaires très importants. Les ovins qui manquent de cobalt sont extrêmement pâles.

Les vitamines A, D et E

Elles sont nécessaires au bon fonctionnement du système immunitaire. La vitamine A joue un rôle anti-inflammatoire et participe au transport du zinc dans l’organisme. Elle est essentielle pour la régénération cellulaire de l’organisme et des muqueuses gastro-intestinales, respiratoires et urogénitale. Elle prend part au maintien de la fonction visuelle de l’animal. La minéralisation des os ne peut s’effectuer normalement en cas de déficit de la vitamine D. Cette dernière permet la fixation osseuse du calcium et du phosphore. Une carence va donc donner lieu à du rachitisme. La vitamine D3 participe également à la croissance et la différenciation cellulaire.

Enfin, une carence en vitamine B1 est responsable de la nécrose du cortex cérébral.

D’après Bimeda - Octavet

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