En Nouvelle-Zélande, la lacaune fait sa place dans la production laitière
Deuxième pays exportateur au monde de viande ovine, la Nouvelle-Zélande entame depuis une dizaine d’années son ascension dans la production de lait de brebis. elle fait appel à la génétique française pour améliorer sa propre race laitière.
Avec près de 10 millions de bovins et 25 millions d’ovins, la Nouvelle-Zélande est le deuxième exportateur mondial en volume de viande ovine et de lait de vache, avec respectivement 85 % et 92 % de la production nationale exportée (NZ Statistics, 2024).
Le plein air intégral, basé sur l’exploitation des prairies, est le modèle d’élevage largement majoritaire dans le pays. Cela permet une production à moindre coût et une grande compétitivité sur le marché mondial.
Depuis dix ans, on observe l’émergence d’une filière ovine laitière, qui regroupe aujourd’hui une trentaine d’éleveurs pour environ 33 000 brebis. La production est ensuite transformée en poudre de lait infantile et commercialisée sur le marché asiatique.
Deux entreprises sur le marché
Les agneaux sont séparés des mères dès le premier jour, après ingestion du colostrum. Ils sont ensuite élevés et engraissés dans des parcs extérieurs ou en bâtiment.
Maui Milk achète depuis 2017 des doses de semence congelées à l’UPRA Lacaune, ce qui lui permet d’avoir accès à la génétique ovine laitière française. En effet, en plus de son siège administratif à Hamilton, Maui Milk possède une exploitation agricole, Waikino Station, située dans l’île du Nord, sur les rives du Lac Taupo. En plus de l’élevage de brebis laitières, cette ferme leur permet d’élever des béliers, qui pourront ensuite être diffusés chez leurs éleveurs adhérents.
La Southern Cross, race laitière néo-zélandaise
Chaque année, les brebis de la station de Waikino sont inséminées en race Lacaune. Les brebis sont synchronisées par pose d’éponges suivie d’un effet bélier à l’aide de béliers vasectomisés. Les inséminations animales (IA) se font ensuite par laparoscopie par les vétérinaires.
Entre 300 et 400 litres de lait par brebis
Le taux de fertilité oscille autour de 60 %, pour 160 % de prolificité. Les béliers ainsi obtenus à Waikino sont loués aux éleveurs adhérents pour une durée d’un an. Grâce à ces croisements et ce travail génétique, la race Southern Cross produit en moyenne 300 à 400 litres de lait pour une lactation de 200 à 240 jours.