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Équipement
Des solutions gain de temps dans une bergerie virtuelle

Inn’ovin a compilé et mis en images différentes astuces et équipements innovants pour gagner du temps lors de la distribution d’aliments ou du paillage. Zoom sur six d’entre elles.

La « Bergerie futée » permet de découvrir des équipements qui facilitent le travail à travers des vidéos et des courtes explications. En se connectant sur www.inn-ovin.fr/4401-2/, on peut découvrir des innovations et des astuces utiles pour distribuer l’aliment, traire ou pailler. Conçue dans le cadre d’Inn’ovin avec l’appui de la FNO, l’Institut de l’Élevage, le Ciirpo, le CNBL et les chambres d’agriculture, cette bergerie futée virtuelle sera régulièrement alimentée de nouvelles vidéos d’équipements destinés à aider aux tâches quotidiennes des éleveurs. Ce site à fouiller peut donc donner de bonnes idées avant d’investir.

Un chariot élévateur multi-usage qui se faufile à travers les couloirs étroits

Depuis 2009, un élevage de La Vacheresse dans les Vosges se sert d’un chariot élévateur pour amener un godet distributeur ou une dérouleuse pailleuse à travers les couloirs étroits. Après avoir balayé les auges à la main, l’éleveur soulève le godet distributeur à l’aide des deux fourches du petit chariot élévateur. Après avoir rempli le godet sous un silo, il passe à travers les couloirs étroits de deux mètres et distribue les concentrés aux 2 400 agneaux produits chaque année. Ensuite, il dépose le godet et embarque le distributeur de paille. La dérouleuse pailleuse amène alors de la paille puis du foin dans les auges. Le Gaec des Bergers de l’Anger se sert aussi du chariot pour remplir les nourrisseurs à l’aide d’un tube en PVC accroché au godet distributeur. Un chariot élévateur neuf coûte de 25 à 30 000 euros (et beaucoup moins d’occasions) et consomme trois fois moins qu’un tracteur. « On se faufile partout avec ce petit engin et on peut même faire demi-tour dans l’allée », apprécient les deux associées qui laissent aussi le volant du chariot à leur salarié à mi-temps.

Un pont roulant pour piloter l’élevage par le dessus

À l’EARL de Beauregard à Longueville-en-Barois dans la Meuse, tout se passe en haut. À partir du pont roulant et à l’aide de sa griffe, Daniel Dellenbach paille la bergerie, dépose les balles de foin dans les râteliers et alimente les nourrisseurs automatiques. Il cure même la bergerie avec la griffe qui permet de saisir et d’évacuer le fumier sans démonter les barrières. Ce système de griffe sur pont roulant a été installé l’an dernier pour alimenter les 330 brebis viande et permettra un accroissement serein et régulier de la troupe. « Cette machine permet de réaliser toutes les tâches principales, apprécie l’éleveur. Tout est mécanisé et on a plus besoin de fourches, de seaux ou de ficelle. J’ai gagné du temps et l’astreinte quotidienne dure maintenant moins d’une heure ». Utilisable par tous en toute sécurité avec un peu de formations (et pas trop le vertige), la griffe peut intervenir sur toute la bergerie. Du fait de l’absence de couloir, les 24 000 euros du pont roulant seront amortis par un gain de place équivalent à 100 brebis. À cela, s’ajoutent les 30 000 euros de la griffe et l’adaptation d’une dérouleuse déjà présente.

La mélangeuse tractée alimente les tapis

Depuis 2010, le Gaec du Fond d’Olloix dans le Puy-de-Dôme s’est largement facilité la distribution d’aliment avec une mélangeuse tractée. Pour alimenter leurs 1 700 brebis et les 2 600 agneaux vendus chaque année, l’un des trois associées ou le salarié remplit le bol mélangeur à l’aide du godet sur la fourche du tracteur. Au menu : foin, ensilage d’herbe, ensilage de maïs et tourteaux. Après avoir laissé le bol mélanger la ration pendant dix à quinze minutes, la ration complète est désilée sur les différents tapis roulants. En 1 h 15, les 1 700 brebis sont alimentées sans aucune pénibilité. Par contre, l’opération demande l’utilisation quotidienne de deux tracteurs, un pour remplir et l’autre pour mélanger et distribuer, ce qui se ressent sur les charges de carburant.

La trémie sur rail distribue l’aliment au-dessus des auges

Au Gaec Gosset à Montloué dans l’Aisne, la distribution des concentrés est automatique pour les 800 brebis et leurs 1 400 agneaux vendus chaque année. Plusieurs fois par jour, la trémie mobile roule sur les rails placés au-dessus des auges. Elle distribue un mélange de deux aliments en quantité variable selon les lots. Les rails sur lesquels circule la trémie sont également utilisés pour la circulation d’un chariot qui permet la distribution manuelle de paille. « Les 800 brebis reçoivent leur ration en plusieurs fois sans aucune intervention », apprécie Timothée Gosset. Le coût de l’équipement (20 000 euros) est compensé par le gain de place réalisé par le couloir étroit.

Un distributeur de concentré bricolé dans une ancienne cuve à gasoil

En Haute-Vienne, le Gaec des Gravilles a construit un distributeur de concentrés à partir d’une ancienne cuve à gasoil montée sur le châssis d’une ancienne épareuse. La trappe électrique est l’ancienne version du lieur d’un round baller. Tout a été autoconstruit avec de la récupération. Avec ce système, il n’y a pas besoin de boitard ni d’électricité au silo. La reprise se fait directement avec la trappe, les aliments tombant directement dans le distributeur. Il est amené dans la bergerie et le concentré est distribué aux agneaux sevrés des 1 750 brebis. Un quart d’heure suffit pour distribuer en avançant le long des auges. Deux commandes pilotent la distribution, une au tracteur et une à hauteur du sol pour remplir un seau.

Des attache-claies pratiques et réutilisables

Dans le Cher, Mélanie Chasseigne a imaginé des attache-claies en métal qui permettent de fixer solidement les claies à n’importe quel endroit de la barre d’auge. À l’aide d’une petite molette à portée de main, la claie est maintenue sans avoir besoin de ficelle. Ce mécanisme simple et léger peut être reproduit par un bon bricoleur. « On gagne du temps pour constituer des lots », explique l’éleveuse de 300 brebis en sélection. Quand elle ne s’en sert pas, les claies sont suspendues au mur et les accroche-claies sont rangées.

Les solutions techniques en action

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