Morgane Jan et Thomas Quelen, éleveurs d’une centaine de brebis lacaune dans le Finistère
Des lettres pour identifier rapidement brebis et agneaux
Au Gaec Les Brebis d’Iroise, dans le Finistère, un marquage simple avec des lettres et couleurs permet à Morgane Jan et à Thomas Quelen d’identifier rapidement les mères et leurs petits à l’agnelage.
Au Gaec Les Brebis d’Iroise, dans le Finistère, un marquage simple avec des lettres et couleurs permet à Morgane Jan et à Thomas Quelen d’identifier rapidement les mères et leurs petits à l’agnelage.

« Pour faciliter le suivi des naissances, nous avons mis en place un système simple : chaque brebis et ses petits reçoivent une lettre et une couleur. Une fois l’alphabet bouclé, une nouvelle couleur est attribuée en repartant de la lettre A. C’est un moyen rapide et visuel d’identifier qui est à qui et de mieux communiquer entre nous.

Les trois premiers jours, brebis et agneaux restent en cases individuelles avant de rejoindre des groupes plus grands. Le marquage nous permet alors d’identifier d’un rapide coup d’œil les duos ou trios mère-petit(s).
À partir de trois semaines, les agneaux sont séparés des mères la nuit pour permettre la traite des brebis. Pour évaluer rapidement la quantité de lait pouvant être prélevée, nous ajoutons à la bombe à marquer un point par agneau sur l’arrière-train des mères. Si une brebis a une portée double, nous la trayons moins, sauf si elle produit beaucoup de lait. En revanche, si elle n’a qu’un seul agneau, nous savons qu’elle peut être traite davantage.
Un suivi rigoureux pour limiter la mortalité
Un suivi précis des mises bas, grâce à un carnet d’agnelage et un tableau de bord, nous permet d’anticiper les soins et de mieux maîtriser la mortalité. En 2024, sur 160 naissances, nous avons enregistré 16 pertes, dont cinq agneaux mort-nés.

Nous notons les actes à réaliser sur un tableau et les mères ainsi que les agneaux y sont identifiés par les fameuses lettres. Par exemple, pour les agneaux, il faut prévoir la pose de l’élastique à J + 2 et l’administration de 5 millilitres de vinaigre à J + 3 pour stimuler l’immunité et prévenir les coccidioses.
Pour les brebis, nous notons aussi si elles ont bien délivré. Si ce n’est pas inscrit, c’est que cela n’a pas été observé, et si une brebis montre des signes de faiblesse, cela nous met sur la piste : l’absence de délivrance pourrait en être la cause. »