De la luzerne pour la rotation et des brebis pour la manger
Pour consommer les vingt hectares de luzerne indispensables à la rotation et à la propreté de ses cultures, Pascal Bellier a installé un troupeau de 150 brebis.
L’exploitation de Pascal Bellier est située à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine à 20 kilomètres de Blois, en petite Beauce : 140 hectares de grandes cultures en agriculture biologique avec du blé tendre, de l’orge, de la féverole, des pois verts et des pois chiches, du chanvre, du quinoa… Et c’est à la fin de la période de conversion, en 2010, que Pascal a décidé d’acheter ses premières brebis. « En bio, la luzerne est indispensable, explique-t-il. Elle produit de l’azote pour les cultures suivantes et diminue la proportion de mauvaises herbes. Il faut compter 20 à 30 % de luzerne dans l’assolement. Sinon, on est vite au bout du système ». En effet, lorsqu’elle est fauchée plusieurs fois dans l’année, les mauvaises herbes sont en grande partie éliminées (chardons, annuelles…). Plutôt que de la broyer, Pascal a créé un atelier ovin pour consommer les coupes de luzerne. Il a commencé par 80 brebis pour arriver à 150 actuellement.