Aller au contenu principal

Pas de résidus provenant des engrais liquides en viticulture bio

Les résidus d’acide phosphonique retrouvés dans les vins bio ne proviennent pas des engrais liquides obtenus à partir de marcs et de lies en distillerie vitivinicole, selon une étude triennale menée en Occitanie.

Les engrais liquides élaborés par les distilleries ne sont pas source de contamination et peuvent donc continuer à être employés en bio.
Les engrais liquides élaborés par les distilleries ne sont pas source de contamination et peuvent donc continuer à être employés en bio.
© Watier Visuel

Est-ce que les résidus d’acide phosphonique retrouvés dans les vins bio provenaient des engrais liquides apportés au sol ? C’est la question que SudVinBio, l’IFV, le laboratoire Dubernet, l’Union des distilleries de la Méditerranée et les vignerons de Saint Maurice se sont posée. Et pour cause : ces engrais liquides sont élaborés par les distilleries à partir de lies et marcs de toutes provenances, aussi bien conventionnelles que bio et pourraient donc être des vecteurs de contamination.

Les acteurs du projet ont donc caractérisé les étapes clés de l’élaboration de ces engrais, afin de voir si le process pouvait être source de contamination, cartographié les zones qui utilisaient cet engrais pour les comparer avec des parcelles exemptes, étudié la rémanence du produit sur raisins et vins et analysé l’impact d’applications ciblées élevées. « Nous n’avons pas identifié l’engrais liquide au sol comme source significative de présence d’acide phosphonique dans les vins bio », se réjouit Valérie Pladeau, ingénieur conseil œnologie et démarches qualité chez SudVinBio. Aucun des vins analysés n’a en effet présenté de résidus significatifs de cette molécule.

L’application directe d’engrais liquide, pouvant contenir autour de 30 à 40 mg/l d’acide phosphonique, n’engendre pas de valeur de cet acide à un niveau significatif dans les vins bio. De plus, le process n’amène aucuns résidus, ces derniers se trouvant dans les marcs et lies. « L’acide phosphonique est une molécule rémanente, rappelle Valérie Pladeau. Elle n’est pas éliminée lors de la vinification et se retrouve donc dans les sous-produits. »

Pour l’ingénieur conseil, les principales causes des résidus d’acide phosphonique dans les vins bio sont les contaminations croisées, et ce, essentiellement au vignoble. « Nous avons des outils de gestion de ces risques, poursuit Valérie Pladeau. Il y a des mesures préventives à mettre en place lorsque l’on entame une conversion, telles que la réalisation d’un diagnostic de parcelles, la mise en place de haies, l’orientation des rangées, etc. » Autant de facteurs qui permettent de se prémunir de tout problème.

Les plus lus

<em class="placeholder">Photo de Céline Tissot, vigneronne en Bugey, pose dans ses vignes.</em>
Dans l'Ain : « Les liens en osier pour attacher la vigne ne nous coûtent que du temps »

À Vaux-en-Bugey, dans l’Ain, Céline et Thierry Tissot ramassent leurs osiers, qu’ils utilisent lors du liage de la vigne.…

<em class="placeholder">Saisonnier déraquant la vigne.</em>
En Loire-Atlantique : « Le déracage de la vigne permet de recourir à du personnel non qualifié »

Le viticulteur ligérien Damien Grandjouan pratique une prétaille manuelle sur ses vignes conduites en guyot simple alterné.…

<em class="placeholder">Nathalie Lalande, salariée du Vignoble Bourgoin taillant de la vigne</em>
En Charente : « Un gain de rendement de 31 % avec le meilleur tailleur de vigne »

Un tailleur bien formé permet des gains de productivité non négligeables. C’est ce qu’a constaté le Vignoble Bourgoin, en…

<em class="placeholder">Badigeonnage de plaie de vigne</em>
Dans la Drôme : « Nous badigeonnons les plaies de taille pour favoriser la cicatrisation de la vigne et diminuer sa sensibilité aux maladies du bois »

Baptiste Condemine, régisseur vignobles de la Maison Chapoutier, à Tain-l’Hermitage, dans la Drôme, estime que le badigeonnage…

<em class="placeholder">Vigne / 09-Pretaillage</em>
Effectuer une taille de qualité de la vigne derrière la prétaille pour diminuer les coûts sans grever la pérénnité

Dans ce contexte de crise, Massimo Giudici, maître tailleur chez Simonit & Sirch, insiste sur l’importance de réaliser une…

<em class="placeholder">Vigneron devant son ordinateur consultant un logiciel de gestion de parcelles nomme Wine2process. Programme informatique de gestion parcellaire pour la viticulture.</em>
Registre phytosanitaire numérique : comment être en règle au 1er janvier 2027 ?
À partir du 1er janvier 2027, les viticulteurs devront tenir leur registre phytosanitaire sous format numérique. Quelles…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole