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Pallier le manque de salons professionels de vins grâce à Linkedin

Et si Linkedin remplaçait les rendez-vous d’affaires ? À l’heure où les salons professionnels s’annulent, Jean-Baptiste Duquesne, viticulteur et spécialiste du digital, se sert du réseau social Linkedin pour développer des contacts professionnels. Voici comment il s’y prend.

 capture d'écran de la page Linkedin du Château Cazebonne
Via Linkedin, Jean-Baptiste Duquesne, vigneron du Château Cazebonne, estime toucher la même clientèle professionnelle que sur les salons de vins.
© capture d'écran de la page Linkedin

Jean-Baptiste Duquesne, qui a repris le Château Cazebonne dans le Bordelais en 2016, est l’ex cofondateur du site culinaire à succès 750g.com. C’est donc en expert de la communication digitale qu’il manie les réseaux sociaux, et parmi eux, Linkedin.

Toucher un public de professionnels qualifiés

« Aujourd’hui rares sont les entreprises viticoles qui disposent d’une page sur le principal réseau social professionnel », explique Jean-Baptiste Duquesne. Pourtant la quasi-totalité des acheteurs, négociants, cavistes, sommeliers, restaurateurs mais aussi des cadres et chefs d’entreprise, très souvent des consommateurs de produits de qualité, utilisent ce média. » Avant de mettre en ligne une page d’entreprise, Linkedin, comme Facebook, demande de créer un compte individuel, appelé également un profil. Le compte permet de se présenter personnellement quand la page servira à mettre en valeur l’entreprise et son activité.

Définir une ligne éditoriale et la suivre

Sur Linkedin, il est particulièrement important de construire une ligne éditoriale repérable, qui assure aux lecteurs de trouver régulièrement des infos qui les intéressent. Il convient donc de s’interroger au préalable sur ce qu’on veut mettre en valeur, sur les cibles que l’on souhaite toucher, sur ce que l’on veut raconter.

Jean-Baptiste Duquesne développe deux thèmes de prédilection. Le premier est relatif à son travail de redécouverte des cépages historiques du Bordelais. Le second thème traite de la biodynamie. S’y ajoutent des informations sur l’actualité du domaine et celle des vignes. Il relaye évidemment les émissions, posts, articles de presse, citation de dégustateur… qui parlent de son domaine.

A découvrir, l'initiative des cavistes de la Cave des vignerons de Buxy pour dynamiser la présence de la coopérative sur les réseaux sociaux.

Une publication hebdomadaire à minima

Sur Facebook et Instagram, les publications doivent être quasiment quotidiennes pour rappeler l’existence du domaine même si elles apparaissent parfois futiles. Mais sur Linkedin, l’image transmise de l’entreprise est plus sérieuse et le temps de son public professionnel plus compté. Une publication hebdomadaire suffit mais doit être riche d’informations voire avec un texte plus long, plus explicatif.

Le vigneron n’hésite pas à donner des infos qui parfois divisent et à affirmer ses convictions. Il répond en ligne, dialogue, informe, polémique, ce qui développe sa communauté. La formule fonctionne. Chaque semaine, au moins un professionnel du vin intrigué pose une question à Jean-Baptiste Duquesne ou demande des tarifs. « Dans 80 % des cas, un appel qualifié se conclut par une vente », assure-t-il.

Lire aussi notre article sur la digitalisation des salons professionnels des vins.

Un média pleinement intégré dans la stratégie

Le vigneron apporte aussi des informations qui facilitent le travail de ses prospects comme la disponibilité d’un stock tampon sur Paris, une opportunité d’affaires ou le lancement d’un nouveau produit. Chaque argumentaire de vente donne de l’info au caviste ou négociant qui peut s’en servir pour valoriser le produit auprès de ses propres clients. Jean-Baptiste Duquesne édite aussi des codes promotionnels à faire valoir sur une commande en ligne pour câliner ses followers professionnels.

Il consacre entre 15 et 30 minutes par jour à publier, échanger et répondre sur les réseaux sociaux, tant sur son compte Linkedin (8 000 followers) que sa page Linkedin (1 100 followers qualifiés), que sur son profil et sa page Facebook (6 000 followers) et Instagram (13 000 followers).

« Les algorithmes de Linkedin et de Facebook ont en commun d’amplifier la diffusion des messages les plus partagés, rappelle Jean-Baptiste Duquesne. Les publications étant plus rares sur Linkedin, elles parviennent aujourd’hui a beaucoup plus de destinataires que sur Facebook ». Il n’y a donc pas de temps à perdre pour conquérir ce nouvel eldorado digital !

Lire aussi :

Comment la communication sur le vin s'est confinée

9 conseils pour bien préparer une e-dégustation

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