« Nous boostons nos colzas au démarrage avec du fumier de volaille grâce à un partenariat éleveur-céréaliers en Eure-et-Loir »
Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers en Eure-et-Loir, ont noué un partenariat avec Amandine Dusanter, éleveuse de volailles, pour valoriser sur leurs cultures les effluents produits par l’élevage.
Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers en Eure-et-Loir, ont noué un partenariat avec Amandine Dusanter, éleveuse de volailles, pour valoriser sur leurs cultures les effluents produits par l’élevage.

Avec un coût final d’environ 35 euros la tonne (€/t) pour du fumier de volailles, contre un prix du marché autour de 50 €/t, Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers à Frazé et à Unverre en Eure-et-Loir, sont satisfaits du deal conclu avec l’éleveuse de volailles Amandine Dusanter. Ils lui permettent d’évacuer les effluents de son élevage avec un minimum de contraintes logistiques et ils disposent en retour d’un apport d’engrais organique à épandre sur la partie de leurs terres pauvres en matière organique.
« Certaines parcelles sont constituées d’un limon battant à 10 % d’argile sur lesquelles il faut apporter énormément de matière organique », avance Arnaud Blanchard qui travaille avec du matériel en commun avec Sébastien Bodineau. La valorisation du fumier de l’élevage de volailles de chair standards se fait localement puisque le bâtiment de 1 500 m2 d’Amandine Dusanter est situé à Saint-Denis-des-Puits, à une quinzaine de kilomètres.
Un petit coup de fouet au démarrage pour les colzas
Concrètement, les céréaliers se chargent de l’achat de la litière (granulés de paille et copeaux de bois) et du curage du bâtiment d’élevage à la fin de chaque lot (7,5 lots par an). « Le partenariat m’a évité d’investir dans du matériel, notamment dans une remorque », se félicite Amandine Dusanter. Les céréaliers récupèrent en moyenne 40 tonnes de fumier par lot qui est ensuite épandu à raison de 3 à 4 t/ha avant l’implantation du colza en semis simplifiés (plan d’épandage de 120 ha). « Nous faisons ça depuis trois ans, indique Arnaud Blanchard. Cela donne un vrai coup de fouet au démarrage de la culture. » Arnaud Blanchard fait analyser le fumier qu’il récupère pour ajuster ensuite sa fertilisation. Pour l’instant, il ne constate pas d’effet sur le sol, mais il réalise des analyses tous les ans pour suivre l’évolution.