Aller au contenu principal

PAC 2024 : haies, jachères… respectez-vous les obligations de la conditionnalité ?

Les infrastructures agroécologiques, ou IAE, remplacent les SIE et basculent du paiement vert vers la conditionnalité (ou BCAE). Dans certains territoires pauvres en haies et surfaces boisées, des ajustements seront nécessaires pour atteindre les seuils réglementaires de la nouvelle PAC.

Selon les règles de la conditionnalité des aides PAC 2023 (ou BCAE pour bonnes conditions agricoles et environnementales) les infrastructures agroécologiques non productives (haies, jachères, bandes enherbées) doivent couvrir au moins 4 % des terres arables, ou 3 % si elles sont complétées par 4 % de cultures dérobées et plantes fixatrices d'azote non traitées.
Les infrastructures agroécologiques non productives (haies, jachères, bandes enherbées) doivent couvrir au moins 4 % des terres arables, ou 3 % si elles sont complétées par 4 % de cultures dérobées et plantes fixatrices d'azote non traitées.
© G. Omnès

Quelle part d'infrastructures agroécologiques dans les surfaces agricoles ?

Le respect de la BCAE 8, avec ses infrastructures agroécologiques (IAE), pourrait être le principal défi à relever pour les exploitations agricoles en grandes cultures. Autant les obligations de rotation des cultures et les écorégimes devraient être accessibles à la plupart des systèmes sans grand bouleversement, autant l’obligation d’atteindre un certain niveau d’IAE pourra, dans certains secteurs, imposer des ajustements.

 

Des haies mieux valorisées dans la nouvelle PAC

Le système des IAE diffère de celui des SIE de la PAC précédente, car certaines SIE ne sont plus retenues parmi les IAE. En revanche, les haies sont mieux valorisées qu'à l'époque des SIE.
Le système des IAE diffère de celui des SIE de la PAC précédente, car certaines SIE ne sont plus retenues parmi les IAE. En revanche, les haies sont mieux valorisées qu'à l'époque des SIE. © Réussir Grandes Cultures

 

Dans la nouvelle politique agricole commune, les IAE sont les héritières des surfaces d’intérêt écologique (SIE), mais avec quelques changements notables. Première différence : les SIE étaient exigées pour le paiement vert (donnant droit à une aide supplémentaire), tandis que la BCAE 8 fait partie de la conditionnalité des aides PAC 2023. C’est donc désormais un impératif à respecter pour prétendre à l’ensemble des aides PAC.

Des règles plus exigeantes avec la BCAE 8 qu’avec les SIE

Par ailleurs, SIE et IAE ne sont pas totalement équivalentes. La BCAE 8 prévoit en effet un minimum d’Infrastructures agroécologiques (IAE). Il s’agit d’infrastructures qui n’ont pas vocation à être exploitées au sens agricole, parmi lesquelles on retrouve les haies, les mares, les arbres isolés, les jachères… Cela peut aussi être des plantes fixatrices d’azote ou cultures dérobées, non traitées. Ces IAE doivent représenter au moins 4 % des terres arables.

Plus de jachères ou plus de haies

On ne pourra donc plus, comme avec les SIE, tout miser sur les cultures dérobées. Il faudra dans certains cas accroître la surface dédiée aux jachères ou implanter des haies dans l'exploitation agricole. Un élément reste constant : les coefficients de surface des IAE reprennent celles des SIE. Seule la haie est revalorisée (1 mètre linéaire équivaut à 20 m2, et non plus 10 m2).

Dérogation sur la conditionnalité « jachères » pour 2023

En raison de la crise liée à la guerre en Ukraine, l’Union européenne permet, en 2023, de cultiver les jachères prises en compte par la conditionnalité. Concrètement, cela lève les obligations d’IAE non productives en 2023 pour être en règle avec la BCAE 8, puisque l’on peut déclarer sous ce statut des parcelles cultivées, à l’exception du maïs et du soja.

Les plus lus

<em class="placeholder">Louis Broutier, agriculteur bio à Montcavrel dans le Pas-de-Calais.</em>
« Nous arrivons à gérer les graminées par des interventions mécaniques bien positionnées sur notre exploitation bio du Pas-de-Calais »

Louis Broutier est agriculteur bio à Montcavrel dans le Pas-de-Calais. Rotation, labour, herse étrille à l’automne,…

<em class="placeholder">Xavier Randoux, agriculteur à Peuplingues, dans le Pas-de-Calais</em>
« J’active plusieurs leviers pour endiguer le problème des graminées sur mon exploitation dans le Pas-de-Calais »

Xavier Randoux, polyculteur éleveur à Peuplingues, dans le Pas-de-Calais, est confronté à la problématique des graminées sur…

<em class="placeholder">Récolte du blé tendre en juillet 2025 en Charente Maritime</em>
Prix du blé : comment ne pas manquer d'opportunités dans les prochains mois ?

La moisson 2025 se caractérise par une exceptionnelle précocité dans toutes les régions et par des résultats qui dépassent les…

Silo à plat couvert sous hangar chez l'exploitant.
Prix du blé : quelles tendances pour les prochains mois ?

Les silos sont pleins, mais avec un prix en dessous des 200 euros la tonne, vendre son blé aujourd’hui n’est pas…

Limace sur résidus de culture.
Dégâts de limaces : 5 conseils pour lutter contre ce ravageur sur colza et céréales

Le temps pluvieux et orageux de ces derniers jours, qui semble vouloir se prolonger, apporte des conditions idéales au…

<em class="placeholder">Parcelle irriguée de maïs grains, sécheresse, Cazère-sur-l&#039;Adour, Landes, Maïsadour, septembre 2022</em>
Récolte maïs grain 2025 : des pertes significatives de rendement à prévoir

Les deux épisodes de canicules connus cette année ne seront pas sans impact sur le maïs grain, particulièrement sur les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures