Aller au contenu principal

Multiplication semences : "Les oignons de semence m’ont mis dans la panade"

David Marty est agriculteur à Plaigne, dans l’Aude. Pendant plusieurs années, il a perdu de l'argent avec la production d’oignons en multiplication. Seul un contrat plus sécurisant l’a convaincu de continuer cette culture qui le passionne.

David Marty, agriculteur à Plaigne (10) :" Je cultive de l’oignon semence depuis mon installation en 2018".
David Marty, agriculteur à Plaigne (10) :" Je cultive de l’oignon semence depuis mon installation en 2018".

« La production d’oignon semence est une culture intéressante techniquement et, théoriquement, elle dégage une bonne valeur ajoutée. On peut signer des contrats à 8 000 euros à l’hectare mais si les rendements de référence sont difficilement atteignables et n’apportent aucune sécurité, c’est l’agriculteur qui supporte 100 % du risque d’un aléa. C’est ce qui m’est arrivé et l’oignon semence m’a mis dans la panade.

Sur deux campagnes consécutives, les lots récoltés n’ont pas germé, ma rémunération a chuté et j’ai perdu beaucoup d’argent. Les résultats ont été très décevants et je ne pouvais pas continuer comme cela. L’an dernier, ça a été mais je ne pouvais pas continuer comme cela. Sur trois ans, j’ai perdu entre 15 000 et 20 000 euros nets.

Lorsque l’on compare avec une culture de tournesol, on peut se poser des questions. Aux prix actuels et vu le potentiel de mes terres, je peux espérer dégager un produit brut de 3 000 €/ha, avec des charges moins élevées qu’une production de semences.

J’avais pris la décision d’arrêter lorsqu’on m’a proposé un contrat plus sécurisant avec un prix fixe, sur 4 hectares. Là, c’est autre chose. Quoiqu’il arrive, je n’aurais pas travaillé pour rien et je peux tirer mon épingle du jeu, en tenant mon assolement. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Tracteur réalisant un désherbage mécanique sur une parcelle en AB.</em>
Telepac : quelles aides bio pour la PAC 2025 ?

À quelles aides de la PAC avez-vous droit en 2025 si vous convertissez votre exploitation au bio ou si vous êtes déjà en bio…

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
champs de céréales bio
Comment obtenir le crédit d’impôt bio en 2025 ?

Le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique a été prolongé jusqu’à l’année 2025 par la loi de finances 2022 avec…

<em class="placeholder">Les corneilles noires s&#039;attaquent aux maïs surtout entre la levée et le stade &quot;3 feuilles&quot;.</em>
Dégâts de corvidés : prolongation de l’usage du produit Korit 420 FS sur maïs et nouveautés à venir en traitement de semences

Sur maïs, l’emploi du produit de traitement de semences corvifuge Korit 420 FS pour lutter contre les dégâts d'oiseaux, et en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures