Soja : le train du Pacifique
Le Brésil souhaite disposer d’une voie ferrée entre le port brésilien de Santos sur l’Atlantique et un port chilien sur le Pacifique, afin d’accélérer ses envois de soja, fer et autres produits de plus en plus convoités par la Chine et les marchés asiatiques. Le projet se propose dans un premier temps d’améliorer les lignes de chemin de fer existantes qui vont de Santos (Etat de Sao Paulo) jusqu’à la ville bolivienne de Santa Cruz de la Sierra, pour descendre ensuite vers le nord de l’Argentine, traverser les Andes et arriver dans un port chilien, probablement Antofagasta, soit un total de 4 270 km de rails.
« La ligne de chemin de fer existe mais il faut 100 millions de dollars pour la rénover à un niveau acceptable», a indiqué Bernardo Figueiredo, directeur de Valec, une entreprise de construction et de chemin de fer du ministère du Développement et de l’Industrie. « Avec un investissement supplémentaire de 250 millions de dollars on pourrait construire une ligne depuis Santa Cruz de la Sierra à Sucre (en Bolivie), ce qui réduirait la distance de 700 km et augmenterait la capacité de transport de manière presque illimitée», a ajouté le responsable. De cette façon on pourrait raccourcir d’un tiers le voyage en Chine qui actuellement dure de 30 à 40 jours en passant par le détroit de Magellan. Des représentants des quatres pays impliqués ont décidé de former une commission pour créer les règles spécifiques à ce couloir ferroviaire entre les deux océans. Le Brésil a enregistré en 2003 un record historique de ses exportations, en grande partie grâce à la hausse de 80% de ses ventes vers la Chine (4,5 mds USD). Le soja en grains et le fer représentent respectivement 28,97% et 11,49% du montant des exportations.