Aller au contenu principal

Lactalis teste le volume collectif avec l'OPLGO

L'accord conclu entre l'Organisation de producteurs de lait Grand Ouest (OPLGO) et Lactalis montre l'évolution du transformateur laitier sur la gestion des volumes de lait à produire.

Premièrement, l'accord porte sur un objectif de réduction de volume global produit par les 1 082 adhérents de l'OP (672 millions de litres en 2021), de -2 % par an sur trois ans. « Lactalis reconnaît formellement qu'il a besoin de moins de lait. Et l'OP a intérêt à tenir compte de cette problématique. Car les excédents jouent en défaveur de Lactalis dans son rapport de force avec la distribution, mais aussi sur son exposition aux marchés volatiles », exposent Frédéric Epineau, président de l'OPLGO et Christine Lairy, directrice de l'OP.

Réduction de 2 % par an sur trois ans

Deuxièmement, cet objectif concerne le volume total des adhérents de l'OP et pas les volumes individuels. « C'est la première fois que Lactalis raisonne volume global OPLGO ! », souligne Frédéric Epineau. Malheureusement, trop d'exploitations arrêtent le lait, et à chaque transfert de contrat sans reprise d'exploitation, 50 % du volume est prélevé : la moitié approvisionne les jeunes et les attributions gérée par l'OP, l'autre revient à Lactalis.

« À moins que beaucoup de producteurs se mettent à produire plus de lait pour profiter des prix actuels, l'OP tiendra son engagement de réduction de volume collectif, et dans ce cas, il n'y aura pas de pénalité individuelle pour un dépassement de référence de moins de 4 %. » Si le volume global dépasse l'objectif, les exploitations dépassant leur référence seront pénalisées dès le premier litre à hauteur de 290 €/1 000 l.

Et dans tous les cas, il y a une pénalité de 320 € pour celles qui dépasseront de plus de 4 % leur référence. « Cet accord met fin au lissage technique négocié par OPLGO en 2018, mais il valorise l’approche collective de l'OP. »

Concernant la formule de prix, l'OPLGO et Lactalis vont reprendre les négociations, « en veillant à respecter Egalim 2 qui rappelle entre autres l'interdiction de l'alignement concurrentiel ».

Les plus lus

Eleveur veau moins de quinze jours niche individuelle
Veaux laitiers : « Je ne connais ni les diarrhées ni les problèmes pulmonaires »

À la SCEA des vertes prairies, en Seine-Maritime, Nicolas Banville concentre ses efforts sur la préparation au vêlage et la…

Pièce de monnaie
Prix du lait : Sodiaal payera 485 €/1 000 l pour 2023 en conventionnel

En conférence de presse le 4 avril, Damien Lacombe, président de Sodiaal, a annoncé 14,4€/1000 litres de ristournes pour les…

Deux stalles de robot de traite GEA
Robot ou salle de traite, les indicateurs à calculer pour bien choisir

Les tensions sur la main-d’œuvre poussent de nombreux éleveurs à sauter le pas des robots de traite. Pourtant le retour sur…

veaux en igloo individuel
Les bons gestes pour des veaux laitiers en pleine forme dès la naissance

Il n’y a pas une seule et unique recette pour élever un veau. Ce qui est sûr, c’est que les premiers jours sont déterminants…

Éleveuse veaux pouponnière
« J’utilise zéro antibiotique pour élever mes veaux laitiers »

Dans les Côtes-d’Armor, le Gaec Restquelen enregistre 3,3 % de mortalité périnatale sur les quatorze derniers mois. Les…

Yohann Barbe, président de la FNPL élu le 8 avril 2024
Yohann Barbe, nouveau président de la FNPL : « Nous ne devons plus perdre ni litre de lait, ni actif pour le produire »

Yohann Barbe, éleveur dans les Vosges, a été élu président de la FNPL le 9 avril. Il livre sa feuille de route à Réussir Lait…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière